Cybercriminalité: non, l’université marocaine n’était pas la cible des hackers algériens

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Des hackers algériens prétendent depuis environ une semaine avoir mené une cyberattaque contre plusieurs établissements universitaires marocains. Qu’en est-il réellement ?

Un groupe de pirates informatiques, surnommé « Anonymous Algeria« , soutient qu’il dispose des données de plusieurs milliers d’étudiants marocains, obtenus au moyen d’un piratage massif des portails électroniques de différents établissements du supérieur.

Parmi les établissements supposément ciblés par ces hackers figurent, selon eux, la Faculté des sciences de l’éducation de Rabat et la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès, dont ils auraient piraté les bases de données pour avoir accès aux informations de plus de 33.851 et 46.000 étudiants.

« Les données comprennent toutes les informations des étudiants et des professeurs, ainsi que tous leurs dossiers, photos et dossiers administratifs », ont-ils écrit dans un post sur les réseaux sociaux.

Démenti catégorique

Le doyen de la Faculté des Sciences de l’Éducation de Rabat, Abdellatif Kidai, a opposé un démenti formel à toutes ces allégations dans une déclaration à Achkayen, notant que le système d’information de la faculté est protégé de manière optimale et que son site officiel fonctionne de manière normale et qu’aucun cas de piratage n’a été détecté.

« Les assertions promues par ce groupe sont fallacieuses. Les données privées des étudiants ne se trouvent pas sur le site officiel. Elle sont conservées dans un système d’information universitaire sécurisé et personne ne peut y accéder, car elle sont protégées par le code Apogée », a-t-il assuré.

Même son de cloche chez Mohamed Garoum, directeur de l’école normale supérieure de Rabat, visée elle aussi par ces prétendues cyberattaques. Il affirme que les données publiées par ces hackers algériens sont anciennes et n’ont aucun rapport avec l’école, et la moitié listes publiées sont des doublons créés dans le but de faire croire qu’ils ont réalisé un piratage de masse.

Le système d’information de l’école est 100% intact et n’a pas été compromis, soutient-il.

Fin octobre dernier, le même groupe s’est vanté d’avoir « réussi » à pirater le ministère israélien de la Défense, avançant qu’il a pu extraire « plus de 10 Go de données concernant les officiers, les armées et les plans de l’armée d’occupation israélienne ».

Une revendication qui s’est révélée être de la pure fantaisie! 

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