La police de Nador a déjoué, sur la base d'information fournie par les services de…
«Cocaïne de Harhoura»: 10 ans de prison pour les principaux accusés
Publié leAprès quatre années de rebondissements dans l’affaire de la cocaïne de Harhoura, les deux principaux suspects, un homme d’affaire et un ancien policier, viennent d’être condamnés à 10 ans de prison ferme par la Cour d’appel de Rabat.
Cela semble être la fin d’un feuilleton qui aura duré quatre ans. La Cour d’appel de Rabat a condamné vendredi dernier plusieurs personnes impliquées dans ce qu’on appelle désormais «Cocaïne de Harhoura». Dans cette affaire à rebondissements, ils étaient douze au banc des accusés, dont sept placés en détention provisoire.
Les chefs d’accusation comprenaient la détention, le trafic international de cocaïne, l’association de malfaiteurs ou encore la possession d’armes à feu. Les peines prononcées par le juge de la chambre criminelle vont jusqu’à dix ans de prison ferme, rapporte ce mardi Al Alkhbar.
“Le cumule des peines a atteint 49 ans répartis entre dix accusés”, écrit le journal qui précise que deux personnes, poursuivies en état de liberté, ont été acquittées. L’un d’eux est gendarme.
Cette affaire rocambolesque avait tenu en haleine l’opinion publique en raison de ses multiples ramifications impliquant un ancien policier, aujourd’hui condamné à 10 ans de prison ferme, tout comme l’homme d’affaire reconnu comme étant le cerveau de l’opération. Tous deux écopent d’une amende de plusieurs millions de dirhams. Les autres prévenus ont été condamnés à des peines entre un et six ans de prison ferme.
Pure cocaïne colombienne
L’affaire remonte à 2019 lorsqu’une opération menée conjointement par les éléments de la police judiciaire de Témara et de Casablanca, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a permis la saisie de 476 kg de cocaïne dans un appartement à Harhoura, aux environs de Rabat.
Les éléments de la police judiciaire avaient également saisi, lors des perquisitions, un fusil de chasse et 19 cartouches calibre 22 millimètres, des sommes d’argent en devises nationale et étrangère, une bombe lacrymogène, 12 montres de luxe, des bijoux, une caméra numérique, 3 carnets de chèques et une lettre de change comportant un montant de 1.200.000 dirhams, ainsi que des documents de voyages et des pièces d’identité et un 4×4. La cocaïne, de qualité supérieure, provenait de Colombie. Les présumés coupables comptaient la revendre dans les environs de Bouznika et Témara.