Vidéo. Un mort et plusieurs blessés pris au piège dans le « lac » de la décharge de Médiouna
Publié leQuelques jours après la mort du conducteur d’une voiture pris au piège dans le grand lac de lixiviat provenant de la décharge de Médiouna, un autre accident de la route s’est produit dans le même endroit faisant plusieurs blessés.
Plusieurs passagers ainsi que le conducteur d’un 4×4 ont échappé de justesse à un accident mortel quand leur véhicule s’est heurté avec des amas de débris mis en place par les riverains pour «protéger » les automobilistes du « lac » de lixiviat (lessive de la décharge publique) qui s’est constitué au bord de la route.
Selon une source du quotidien Al Massae, les blessés ont été évacués vers l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
Au moment où aucun panneau de signalisation n’est sur place, les habitants ont mis pêle-mêle des amas de ruines pour informer les usagers de la route du danger de tomber dans le bassin des résidus de la décharge.
Bien que l’intention des habitants fût d’éviter des accidents, les amas de décombres qu’ils ont mis au bord de la route ainsi que l’absence d’éclairage public et de panneaux de signalisation ont été la cause d’un énième accident.
Les habitants du Douar «Hlaybiyya» de Médiouna appellent les autorités à une intervention urgente pour arrêter l’hémorragie des accidents dans ce point noir. Ils réclament entre autres de mettre en place des panneaux de signalisation de danger indiquant l’existence d’un virage, arrêter l’écoulement des résidus liquides de la décharge et assécher «l’étang» de lixiviat.
A rappeler qu’un accident mortel s’est produit il y a quelques jours dans le même endroit quand un automobiliste s’est trouvé pris au piège dans la grande flaque de lixiviat de la décharge de Médiouna.
La bombe écologique de Médiouna génère chaque mois 110.000 tonnes de détritus et 40.000 m3 de lixiviat.
La décharge, dont les problèmes n’ont pas été résolus par les différents élus qui se sont succédé sur la gestion des affaires de Casablanca, continue d’empoisonner la vie des riverains et de polluer l’air et la nappe phréatique de Casablanca.
Implantée sur le site d’anciennes carrières utilisées comme décharge pour déchets urbains depuis au moins 35 ans, la décharge accueille plus de 46 millions de m3 de déchets stockés, dispersés sur une superficie de près de 60 hectares.