Vidéo. L’avocat Mohamed Oulkhouir candidat aux législatives françaises

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Mohamed Oulkhouir, avocat maroco-français âgé de 44 ans, se présente aux élections législatives françaises dans la 9e circonscription des Français de l'étranger. DR

Mohamed Oulkhouir, avocat maroco-français et conseiller consulaire depuis 2014, se présente pour les élections législatives françaises dans la 9e circonscription des Français de l’étranger. Il détaille à H24Info son programme en cinq axes, visant principalement à « redonner leurs droits économiques et sociaux aux Français de l’étranger », considérés à tort « comme des citoyens de seconde zone ».

Mohamed Oulkhouir, avocat maroco-français âgé de 44 ans, se présente aux élections législatives françaises dans la 9e circonscription des Français de l’étranger. Son objectif? « Mettre les droits des Français de l’étranger au bon niveau ».

Fort de son expertise d’homme de loi et de conseiller consulaire depuis 2014, le candidat apolitique a constaté plusieurs « dysfonctionnements »: « Je me suis rendu compte que les Français de l’étranger ne bénéficiaient pas des droits fondamentaux les plus élémentaires. Nous sommes face à un Etat qui a l’habitude de ne pas respecter la loi pour ces personnes, que ce soit sur la sécurité sociale, les frais de scolarité, l’égalité de traitement… »

Affilié à l’ASFE (Alliance solidaire des Français de l’étranger), une association indépendante visant à défendre les droits et intérêts des Français de l’étranger, Mohamed Oulkhouir insiste sur le fait que « le combat pour les droits civiques doit être mené en amont du politique, pour obtenir déjà une reconnaissance de notre citoyenneté française pleine et entière, ce qui n’est pas encore acquis », soulève-t-il.

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Et d’ajouter: « Nous avons des droits politiques mais concernant les droits économiques et sociaux, nous sommes toujours très en retard et nous n’avons toujours pas accès à la plupart, pourtant consacrés par la Constitution française et applicables en France. Du fait de cette amputation, nous nous retrouvons un peu comme des citoyens de seconde zone ».

« Les gens ne s’en rendent pas compte car on leur a tellement ancré dans l’esprit que c’est normal de payer à l’étranger la scolarité, la sécurité sociale, les retraites, etc. alors qu’on a des textes en France qui garantissent l’accès à tous ces services », s’indigne le candidat dont le programme s’articule autour de cinq principaux axes.

1. Rattacher les Français de l’étranger au Premier ministre et non plus au ministère des Affaires étrangères « habitué à traiter de l’extranéité et à s’adresser à des non nationaux ». « Nous avons besoin d’une autorité de rattachement qui soit habituée à traiter des nationaux, c’est-à-dire des Français », renchérit Me Oulkhouir.

2. Lutter pour les droits civiques des Français à l’étranger, « des droits élémentaires qui dès lors que vous passez le territoire national ne vous sont plus octroyés, ce qui est inscrit nulle part », déplore le candidat qui propose notamment pour assurer l’effectivité de ces droits d’instaurer un délégué du défenseur des droits par circonscription consulaire « de manière à ce que chaque citoyen puisse saisir cette institution ».

« Il s’agit d’une mesure réaliste car les délégués sont bénévoles donc il n’y aura pas de problématiques budgétaires; il y a d’ailleurs pléthore de candidats pour ces postes; des avocats, magistrats, enseignants, etc. à la retraites », argumente-t-il, en précisant qu’à l’heure actuelle les quelque trois millions de Français de l’étranger ne sont représentés « que par deux délégués, qui plus est, basés à Paris ».

3. Garantir le droit à l’éducation et la scolarité, quels que soient le niveau et le lieu d’habitation des Français. « On observe une rupture d’égalité avec les Français de l’étranger puisque même dans les zones dans lesquelles il y a des écoles publiques françaises, financées par les deniers publics, il n’y a pas d’accès gratuit. Au contraire, on leur fait payer des sommes exorbitantes et de plus en plus élevées, ce qui n’est pas justifiable », explique Mohamed Oulkhouir.

« Les arguments invoqués généralement, à savoir le fait de ne pas payer d’impôts en France et d’avoir choisi la vie à l’étranger, sont irrecevables. En effet, plus de la moitié des Français ne payent pas d’impôts sur le revenu; de plus, il s’agit de zones où les écoles françaises existent déjà. Même les écoles confessionnelles en France sont subventionnées à hauteur de quasiment 10 milliards d’euros par an », déroule l’avocat.

4. Soutenir les entreprises et les entrepreneurs français à l’étranger. « De ce côté-là, il y a quasiment un trou noir. On se rend compte que l’entrepreneur français à l’étranger ne bénéficie jamais de soutiens financiers, ni des filiales des banques françaises, ni des banques locales », énonce le candidat qui qualifie cette situation de « grosse erreur ».

« Soutenir ces entreprises est le meilleur moyen de soutenir la création d’emplois en France. Un rapport du CESE démontre que les entreprises françaises à l’étranger créent chacune en moyenne quatre emplois en France. Malheureusement, cet axe n’est abordé qu’à travers le prisme de quelques multinationales qui elles, sont aidées, subventionnées, accompagnées par les banques. La France possède pourtant un tissu économique représenté à 95% par les PME qui sont complètement laissées pour compte quand elles décident de s’implanter à l’étranger », justifie Mohamed Oulkhouir.

5. Tenir compte de la contribution des Français de l’étranger dans la transition énergétique et le changement climatique: « La France dispose d’ambassadeurs incroyables, les Français de l’étranger, qui peuvent permettre d’établir des ponts entre différentes zones, notamment ceux de la 9e circonscription qui est une excellente zone de ce point de vue-là. En effet, on a vu qu’on pouvait au Maroc mais aussi en Afrique de l’Ouest produire de l’énergie verte, de l’hydrogène vert, et ainsi alimenter l’Europe en énergie non polluante. Ceci peut s’obtenir qu’à condition de mettre en place une réelle coopération Nord-Sud, en tenant compte notamment des implications des Français de l’étranger ».

Né à Kelaat M’gouna dans le sud-est du Maroc, Mohamed Oulkhouir est avocat aux barreaux de Paris et de Tétouan, chroniqueur radio, vice-président de l’Institut National pour les Femmes en détresse (INSAF) et Président-fondateur de l’Association Marocaine de Droit du Travail. Jacqueline Chapman est sa candidate suppléante en Côte d’Ivoire.

 

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