Vidéo. Espagne: Albares craint un retour aux positions anti-Maroc du PP

Pour le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, si le Parti populaire venait à gouverner à l’issue des élections législatives du 23 juillet prochain, il retournerait à ses « positions anti-Maroc ». 

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la coopération, José Manuel Albares (Parti socialiste ouvrier espagnol, PSOE), a mis en garde contre « un retour inquiétant aux positions anti-Maroc » du Parti populaire (PP) espagnol.

« Tous les gouvernements démocratiques (espagnols, ndlr) ont considéré que le Maroc est la principale priorité, et je crois qu’il est indéniable que nous avons atteint une relation mutuellement bénéfique avec ce pays. Nous avons réussi à améliorer cette relation », a d’abord souligné le chef de la diplomatie espagnole dans une interview accordée au journal LaVanguardia, publiée samedi.

« Ce que j’observe, c’est que le PP revient à ses origines : à des positions de clash avec le Maroc, un retour inquiétant à des positions anti-Maroc qui nous renvoient à la crise de Perejil (îlot Leïla). Je pense que c’est une mauvaise approche. Les bonnes relations actuelles avec le Maroc sont mutuellement bénéfiques et essentielles pour Sebta et Melilla, pour les îles Canaries et aussi pour l’Andalousie », a-t-il estimé.

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José Manuel Albares a été, ensuite, interrogé au sujet de la lettre que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a envoyée au roi Mohammed VI en mars 2022 et qui a été dévoilée par un communiqué du Cabinet royal.

Dans celle-ci, le gouvernement espagnol considérait, après une longue brouille diplomatique avec le Maroc, que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara était « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution » de ce « différend ».

« Le PP a essayé d’introduire l’idée qu’avec cette lettre il y avait un changement. Dans cette lettre, il est confirmé que l’Espagne continue de qu’elle a toujours été: avec l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, en le soutenant dans tout ce qui est nécessaire pour trouver une solution », a affirmé encore José Manuel Albares.

Et d’ajouter: « C’est le PP qui doit décider s’il veut rester dans ce cadre des Nations unies ou pas ».