Vidéo. Baiser forcé: la mère de Rubiales entame une grève de la faim

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La mère de Luis Rubiales, le patron de la fédération espagnole de football (RFEF) a entamé une grève de la faim et s’est enfermée dans une église. 

Ángeles Béjar, la mère de Rubiales, a entamé une grève de la faim en raison de la « chasse inhumaine et sanglante » à laquelle est soumis son fils, a-t-elle annoncé.

Ainsi, ce lundi matin, elle s’est enfermée dans l’église de la Divina Pastora de Motril (Grenade ) pour protester contre le traitement médiatique de l’affaire du baiser forcé. Ce n’est pas la première fois que Rubiales fait appel aux femmes de son clan pour venir à sa rescousse.

Ses filles ont été présentes vendredi dernier lors l’assemblée générale extraordinaire de la RFEF, pour soutenir leur père.

Une réunion où il devait présenter sa démission comme il a laissé croire mais contre toute attente il a affirmé que ce baiser était “consenti” et a refusé d’abandonner son poste.

L’avenir du patron du football espagnol Luis Rubiales, déjà suspendu provisoirement 90 jours par la Fifa après son baiser forcé sur l’internationale Jenni Hermoso, dépend désormais de la justice espagnole , qui pourrait décider dès lundi de prolonger cette période.

La Fédération espagnole de football (RFEF) a elle convoqué pour lundi une réunion extraordinaire des présidents des fédérations régionales, a confirmé une source proche à l’AFP. Selon plusieurs médias espagnols, cette réunion doit débuter à 16h00.

Le gouvernement espagnol a de son côté demandé au Tribunal administratif des sports espagnol (TAD) de se réunir lundi pour se prononcer sur sa demande de suspension des fonctions de président de Luis Rubiales pour « infractions très graves », a fait savoir le ministre des Sports Miquel Iceta samedi.

Cette suspension pourrait s’ajouter à celle de la Fifa, au-delà des 90 jours.

« Les seules sanctions prévues par la Loi des sports sont d’imposer une amende ou l’inéligibilité pour une période pouvant aller de deux à quinze ans », a précisé dimanche l’avocat spécialiste du droit du sport, Toni Roca, dans un entretien à la télévision publique espagnole.

La sélection désertée

Rubiales, 46 ans, a suscité une grave crise interne et une vague d’indignation internationale en embrassant sur la bouche Jenni Hermoso le 20 août lors de la cérémonie de remise des médailles du Mondial féminin remporté par la Roja.

Les 23 joueuses de la sélection ont annoncé vendredi leur refus de rejouer sous sa présidence, six membres de l’encadrement de l’équipe féminine ont démissionné samedi, exprimant « leur condamnation ferme et catégorique du comportement de Luis Rubiales à l’égard de Jennifer Hermoso ».

Privé de ses adjoints, le sélectionneur, Jorge Vilda, reste en place, mais a pris ses distances avec le patron de la RFEF, dénonçant dans un communiqué une victoire « ternie par le comportement inapproprié » de M. Rubiales.

Les réactions de soutien à Hermoso se sont multipliées dans le monde sportif, culturel et politique.

Dimanche, la légende du football espagnol Andrés Iniesta a taclé Rubiales. « Nous ne pouvons pas tolérer des agissements comme ceux que nous avons vus », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter), fustigeant « un président qui s’est accroché à son poste, qui n’a pas admis que son comportement était inacceptable et nuisait à l’image de notre pays et de notre football dans le monde ».

Le FC Barcelone, ancien club d’Hermoso, qui avait condamné en demi-teinte vendredi, a été plus clair dimanche par la voix de son président, Joan Laporta. « Je répète que ce comportement est inacceptable. (…) Je dirais même qu’il est honteux » a-t-il dit sur Movistar+, ajoutant: « Jenni, nous sommes avec toi. Nous pensions que Rubiales démissionerait. »

Plusieurs joueuses et joueurs de clubs, comme ceux du Séville FC, ont manifesté leur soutien à l’internationale espagnole, sur des banderoles en début de match ou des t-shirts avec le message « se acabo » (finissons-en), devenu viral sur les réseaux sociaux.

Jenni Hermoso a aussi reçu le soutien d’internationales françaises, américaines, anglaises et allemandes, dont la superstar du « soccer » Megan Rapinoe, et de l’actrice israélo-américaine Natalie Portman.

Plaintes au pénal

Sur le plan pénal, Luis Rubiales faisait vendredi l’objet de quatre plaintes pour agression sexuelle reçues par le parquet espagnol, mais aucune ne provient de la joueuse et elles ont donc peu de chance d’aboutir.

Mais la joueuse a démenti. « Je me suis sentie vulnérable et victime d’une agression, d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de ma part », a déclaré la N.10 espagnole, âgée de 33 ans, dans un communiqué vendredi soir.

Dans un communiqué finalement retiré de son site, la fédération avait assuré que Jenni Hermoso « mentait dans toutes ses déclarations contre le président ». La RFEF a aussi indiqué que Pedro Rocha Junco, vice-président, assurerait l’intérim durant la suspension de son patron.

Dimanche, la déléguée à la protection contre les violences sexuelles de la RFEF a précisé, dans un communiqué de la fédération, qu’elle était en plein « processus d’investigation ».

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