Débunk. L’épouse de Pedro Sanchez n’a jamais reçu de fonds du Maroc

Les supposés messages audios échangés entre l’épouse du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et des ministres marocains, ainsi qu’un banquier marocain, autour d’un pseudo-transfert de fonds à un compte offhore sont un pur produit de la fiction, a confirmé un média espagnol spécialisé dans le débunking.

Non, l’épouse du président du gouvernement espagnol, Begoña Gomez, n’a jamais reçu de la part des autorités marocaines des sommes d’argent sur son compte domicilié dans un paradis fiscal. C’est ce qu’a révélé le média espagnol spécialiste des fake news Maldita.es.

La compagne du chef des socialistes espagnols est au centre d’une campagne de désinformation acharnée après l’ouverture d’une enquête préliminaire pour trafic d’influence et corruption à son encontre. L’affaire aurait pu provoquer un nouveau séisme politique en Espagne, puisque le leader socialiste avait menacé de quitter le pouvoir.

Dans le même ordre d’idées, ces accusations impliquant le Maroc en disent long sur l’obsession fétide que nourrissent envers le Royaume certains milieux espagnols réfractaires à tout rapprochement entre les deux pays.

L’absurdité de ces calomnies a ainsi poussé Maldita à passer au peigne fin les présumées conversations échangées entre la mère des deux filles du chef du gouvernement espagnol, de grands commis de l’Etat marocain et un patron d’une banque de la place, à la recherche de la source de ces graves accusations.

Las supuestas conversaciones de Begoña Gómez con miembros del Gobierno marroquí que demostrarían una trama de corrupción: no hay pruebas y lo difunden los autores de los montajes del Expediente Royuela https://t.co/eXOlMCKGH0 . vía @maldita

— Jorge Urreta (@UrretaJorge) April 29, 2024

« Il circule des messages affirmant qu’une prétendue transcription de conversations entre Begoña Gómez et de hauts responsables du Maroc aurait été divulguée. Ces messages prétendent démontrer l’existence d’un complot de corruption impliquant Gómez et le président du gouvernement, Pedro Sánchez. Cependant, il n’existe aucune preuve de telles conversations« , tranche d’emblée le site de vérification ibérique.

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« Le document en question n’est pas officiel, et il n’y a aucune preuve de l’existence des prétendus enregistrements audios transcrits et diffusés (…) Les contenus actuellement diffusés ne sont pas les prétendus enregistrements audios des conversations enregistrées, mais des transcriptions présumées de celles-ci« , poursuit la même source.

Dans ce complot monté de toutes pièces, Begoña Gómez aurait exprimé, à plusieurs reprises, son inquiétude quant à la divulgation de son supposé compte aux Bahamas, bien que celui-ci ne serait pas à son nom mais celui d’un prête-nom.

« A aucun moment les conversations présumées auxquelles ils prétendent avoir eu accès ne sont entendues« , confirme la source espagnole. Et de conclure qu' »en résumé, il n’existe aucune preuve de l’existence de ces prétendus enregistrements audios qui démontrerait un prétendu complot de corruption impliquant à la fois elle-même (Begoña Gómez, ndlr) et le président du gouvernement, Pedro Sánchez. Et le document qui circule n’est pas officiel, mais une transcription présumée.«