Un cadre du PJD exige le retrait du RNI du gouvernement
Publié leLe membre du secrétariat général du parti Justice et développement (PJD), Abdelali Hamiddine, a vivement critiqué le RNI dans une publication sur Facebook. Il se demande quel est l’intérêt de maintenir le parti d’Akhannouch dans la coalition gouvernementale.
Abdelali Hamiddine n’a pas mâché ses mots contre le Rassemblement national des indépendants dans une publication sur sa page Facebook. Le leader du PJD a critiqué le parti membre de la coalition gouvernementale. Dans son post sur les réseaux sociaux, le membre du secrétariat général du PJD essaye de répondre à la question suivante: «Que gagne le Maroc dans le maintien du RNI dans la coalition gouvernementale ?».
Pour répondre à la question, Hamiddine fait un bref rappel historique sur le rôle joué par le parti présidé par Aziz Akhannouch lors du blocage gouvernemental. «Depuis son intronisation à la tête du RNI, sa mission a été de faire échouer la mission d’Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement désigné à l’époque: celle de former une coalition forte composée de quatre partis politiques», rappelle Hamiddine qui ajoute: «Après le départ de Benkirane, El Othamni a accepté les conditions d’Akhannouch et a constitué un gouvernement avec six partis, ce qui ne respecte pas les attentes des citoyens exprimées lors du scrutin du 7 octobre».
Hamiddine estime que le parti d’Aziz Akhannouch est devenu un fardeau qui pèse lourd sur le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. «La campagne du boycott a cassé le mythe du parti majoritaire en cours de création et son président a abandonné son espoir de jouer un rôle politique central et majeur dans un avenir proche», assure le cadre du PJD. Autre exemple cité par Hamiddine pour appuyer son propos: le récent limogeage de Mohamed Bouassaid de son poste de ministre de l’Economie et des finances.
Et ce n’est pas tout puisque le pjdiste va plus loin et accuse Moulay Hafid Elalamy de baigner dans le conflit d’intérêt. MHE «a nourri le mariage obscène entre le pouvoir économique et le pouvoir politique», assure Hamiddine. Le seul ministre du RNI à être épargné par la publication du leader pjdiste est le ministre de la Justice Mohamed Oujjar: «A l’exception du ministre de la Justice qui reste une personnalité politique respectable, je me demande ce que fait ce parti au gouvernement et quel intérêt il a pour le pays dans le contexte politique actuel».
Après avoir présenté son diagnostic, Hamiddine pense qu’il serait préférable pour la démocratisation du pays de former une coalition gouvernementale de quatre partis, à savoir, le PJD, l’Istiqlal, le PPS et le Mouvement populaire. Sans ce changement de majorité, Hamiddine assure que «le pêché» du blocage poursuivra ce gouvernement jusqu’à la fin de son mandat. «Sans un changement fondamental avec une portée politique forte, la question de poursuivre cette expérience deviendra légitime car elle a révélé suffisamment de défauts», conclut-il.