Le BTP dans l'expectative, des pluies qui redonnent l'espoir, Thales débarque à Marrakech... Voici les…
La revue de presse hebdomadaire de ce samedi 06 avril
Publié leInvestissements français au Sahara: une reconnaissance via le business? ; Les dernières pluies, bienfaisantes mais pas suffisantes ; Révision de la Moudawana: le chassé-croisé d’accusations entre le PJD et le CNDH ou l’incompréhension mutuelle ; Volte-face ou nouvelle stratégie du gouvernement Akhannouch? Expert: « Plusieurs périmètres souffrent aujourd’hui d’un déficit structurel » ; Marché automobile: les ventes en baisse de 5,79% en mars… Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire:
TelQuel
Investissements français au Sahara: une reconnaissance via le business?
L’annonce de la validation par le Quai d’Orsay de financements français au Sahara a été accueillie avec soulagement par les patrons français installés au Maroc, qui redoute de « rater le train » des grands chantiers de la région. Un pas qui s’inscrit dans la démarche, entreprise par Paris, de réchauffement des relations bilatérales. « Les difficultés dans les relations politiques franco-marocaines n’ont pas eu d’impact économique direct, mais il ne fallait pas que ça dure plus longtemps. Parce que sur des décisions structurantes, le volet politique peut créer un blocage », souligne François Marchal, DG de la Société générale au Maroc. « Plus la France tarde, plus on risque de perdre des opportunités alors que notre pays avait une position plutôt en avance, historiquement », a-t-il ajouté. La décision du Quai d’Orsay représente donc une bouffée d’air pour les dirigeants français qui font face à une rude concurrence dans le cadre des grands chantiers lancés à l’horizon 2030.
Les dernières pluies, bienfaisantes mais pas suffisantes
Sujet à une sécheresse chronique depuis six ans, le Maroc a enregistré ces derniers jours d’importantes précipitations, laissant augurer de meilleurs jours, notamment pour l’agriculture. Mais, Mohamed Bazza, expert international en ressources en eau, a déclaré à TelQuel que ces précipitations « vont soulager un peu la situation en matière d’apports d’eau et de recharge, d’approvisionnement en eau potable en particulier pour le Grand Tanger, et de rattrapage conjoncturel pour certaines composantes du secteur agricole. Mais la crise hydrique que vit le pays depuis quatre ans maintenant sévit toujours ». Selon le spécialiste, les mesures instaurées par le gouvernement dans le cadre du programme d’urgence d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 doivent être mises en œuvre le plus rapidement possible, et ce « comme si ces dernières précipitations n’avaient pas eu lieu ».
Maroc hebdo
Révision de la Moudawana: le chassé-croisé d’accusations entre le PJD et le CNDH ou l’incompréhension mutuelle
Depuis le lancement du projet de réforme de la Moudawana initié par SM le Roi Mohammed VI, le PJD, et particulièrement son Secrétaire général Abdelilah Benkirane, continuent de faire barrage aux principales revendications et propositions relatives à la révision du Code de la famille en étroite collaboration avec l’Instance chargée de la révision du texte, notamment celles suggérés par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH). A tort ou à raison, il faut avouer que certaines propositions inhérentes aux questions du mariage sous ses différentes facettes (mariage des Marocains du monde ou des mineurs, polygamie…), du divorce ou encore du système des successions (héritage, testament…), en passant par les voies de divorce et l’organisation parentale dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant, tendent à créer une polémique ou une confusion entre la sacralité du texte coranique et les appels à une relecture des versets.
Volte-face ou nouvelle stratégie du gouvernement Akhannouch?
Lundi 1er avril 2024, Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement, a créé la surprise. Il a annoncé le report à une date ultérieure de l’augmentation de 10 dirhams du prix de vente au public de la bonbonne de gaz butane de 12 kg, prévue initialement pour le début du mois en cours. Une hausse qui entre dans le cadre du plan du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a fait part en octobre 2023 de sa stratégie de décompensation graduelle des prix du gaz butane, presque simultanément avec le lancement (en décembre 2023), du Registre social unifié et des aides directes au profit de plus de 4 millions de familles les plus nécessiteuses. D’après le plan échafaudé, le prix du gaz butane devait être augmenté, à partir du début avril 2024, de 10 dirhams chaque année, pour les trois ans à venir. Toujours selon le scénario gouvernemental, les fonds économisés du fait de cette décompensation devraient renflouer les Caisses de l’Etat afin de financer le programme des aides directes aux familles. Malgré ces quelques détails, l’Exécutif n’a jamais détaillé son plan d’action.
Finances News hebdo
Expert: « Plusieurs périmètres souffrent aujourd’hui d’un déficit structurel »
Les dernières précipitations, même tardives, auront un impact positif sur plusieurs cultures dont le cycle de production coïncide avec cette période de l’année, telles que les légumineuses, les diverses cultures maraîchères et les plantations fruitières, a affirmé Asmae Khamlichi, ingénieur d’Etat en génie rural et CEO du cabinet conseil Aqualtis. En plus du verdissement des parcours de pâturage, ce qui aurait un impact très positif sur l’activité d’élevage, ces précipitations permettront également de constituer une réserve d’eau très utile, sans oublier leur apport à la recharge des nappes phréatiques qui ont connu un rabattement important suite aux six dernières années de sécheresse. Le secteur agricole reste le plus affecté par la succession des années de sécheresse. « Certes, les investissements et les programmes déployés ont permis d’optimiser la demande en eau d’irrigation. Toutefois, plusieurs périmètres souffrent aujourd’hui d’un déficit structurel », a-t-elle souligné dans un entretien accordé au journal.
Marché automobile: les ventes en baisse de 5,79% en mars
Le nombre de livraisons automobiles enregistrées en mars 2024 a atteint 12.831, soit une régression de 5,79% comparativement à la même période de l’année précédente. Le segment des véhicules particuliers affiche 11.204 immatriculations, soit une baisse de 10,19%. De son côté, le segment des véhicules utilitaires légers (VUL) a commercialisé 1.627 unités, réalisant un bond de 42,22%. Le cumul des livraisons au cours du premier trimestre 2024 est porté à 35.680 voitures, soit une baisse de 3,09% par rapport à la même période de l’année dernière.