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Université de Settat: nouveaux rebondissements dans l’affaire « Sexe contre bonnes notes »
Publié leLa police qui enquête dans l’affaire du chantage sexuel, dans laquelle plusieurs universitaires de Settat sont impliqués, est en possession de nouveaux éléments.
Nouveaux rebondissements dans le procès dit « sexe contre bonnes notes » à Settat. Les agents de police qui enquêtent sur l’affaire ont découvert tout un système de manipulation des notes, orchestré par les professeurs de l’Université Hassan I. Au moins un professeur serait impliqué dans la falsification de notes, comme le montrent quelque 23 copies d’examens du master Administration et droit de l’année universitaire 2020-2021, rapporte ce mardi AlYaoum24.
Les copies en question ont fait l’objet d’une expertise réalisée par le Laboratoire national de l’expertise scientifique et technique. Les résultats ont montré que ce professeur a bel et bien falsifié les notes. « Les notes initiales écrits avec de l’encre d’une certaine couleur ont été corrigées avec un stylo d’une encre différente pour mettre de nouvelles notes qui atteignaient parfois le double », souligne-t-on.
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Pa exemple, l’élève K.D. s’est vu attribuer un 15/20 au lieu de 11/20. Il a nié cependant avoir des liens avec le professeur mis en cause. H.R, lui, a obtenu 13/20 au lieu de 9/20, mais selon lui, cette faveur était due à la « sympathie » qu’il y avait entre lui et son enseignant.
Un autre étudiant, T.A., avait lui obtenu un 6/20, mais son professeur a décidé de lui changer cette note par un 11,50/20. Entendu par la police, l’élève a affirmé qu’il ne comprenait pas pourquoi son professeur a fait ça.
Plusieurs autres étudiants de l’université auraient bénéficié de ces manipulations. M.K., le professeur mis en cause, est actuellement en prison à Settat, en attendant son procès pour des chefs d’accusations plus graves. L’homme, accusé de chantage sexuel, est poursuivi pour « attentat à la pudeur avec violence ». Il doit comparaitre mercredi en première instance devant le juge de chambre criminelle de la cour d’appel de la ville.
12 vidéos découvertes
Quatre autres de ses collègues sont poursuivis dans un autre procès, lié à la même affaire. Ils doivent comparaitre ce 14 décembre devant le tribunal de première instance de Settat. Selon l’AFP, ils font face à de lourdes charges : « incitation à la débauche », « discrimination fondée sur le genre », « violence contre des femmes ».
Parmi eux, M.M. qui serait reconnaissable dans une douzaine de vidéos accablantes. Les séquences, saisies par la police et visionnées par nos confrères de Hespress, montrent clairement des relations sexuelles « perverses » et une étudiante à l’intérieur d’un appartement à Casablanca.
Selon une source proche de l’enquête, l’étudiante en question a déclaré qu’en 2020, alors qu’elle passait un examen surveillé par le professeur M.M., a été surprise de le voir l’accuser de tricherie et d’usurpation d’identité. Mais pendant l’examen, elle lui a montré sa carte d’identité nationale pour se défendre. Après l’examen, le professeur lui aurait demandé son numéro de téléphone portable, lui expliquant qu’il lui annoncerait plus tard l’issue de cette affaire.
Une semaine plus tard, la victime aurait reçu un appel du professeur, lui demandant de la rencontrer à Berrechid pour qu’il puisse lui remettre sa carte d’étudiante. Une fois sur place, il lui aurait demandé de l’accompagner dans l’un des appartements à Casablanca, mais elle aurait refusé dans un premier temps. Elle l’aurait rencontré finalement le lendemain soir, après avoir négocié des relations sexuelles en échange de l’annulation du rapport de tricherie qu’il avait rédigé à son encontre.
Au total, selon Bayane Al Yaoum, il y aurait au moins 12 victimes dans cette affaires. Elles ont été toutes entendues par la police.