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Séisme: une procédure engagée contre Libération pour sa Une polémique
Publié leUne procédure vient d’être engagée contre le journal français Libération, pour avoir attribué des propos jamais prononcés par une victime du séisme, et dont la photo a été publiée sans préalable autorisation par le quotidien dans sa Une controversée du lundi 11 septembre.
Touria Sarka, qui apparaît dans un état de profonde affliction dans la photo utilisée par « Libé » dans sa Une, n’a pas tenu les mots apparus en manchette dans le numéro de lundi 11 septembre, a reconnu avant-hier mardi le quotidien.
Au vu de ces éléments, les avocats de la victime, Me Robin Binsard et Me Mourad Elajouti, respectivement avocat au barreau de Paris et avocat au barreau de Casablanca, ont décidé d’engager une procédure contre Libération.
🔴 Nous avons la preuve que le journal Libération @libe a publié une #FakeNews, désinformant ses lecteurs.
La vidéo ci-dessus révèle la vérité derrière la photo de la une de Libération.
La femme, victime du tremblement de terre, crie en réalité “Vive le Roi, Vive le Roi”, et… https://t.co/7WmwUzFujS pic.twitter.com/zKdO7v4uMf
— 🇲🇦Maroc Defender (@Empirechrifien1) September 16, 2023
« Le 11 septembre 2023, le journal Libération publiait une photographie présentant Mme Touria Sarka en situation de détresse face à l’effondrement de sa maison, assortie du titre « aidez nous, nous mourons en silence ». Or, cette phrase n’a jamais été prononcée par Mme Touria Sarka, qui s’écriait « Vive le Roi » au moment de la photographie, comme le démontre une vidéo en notre possession et largement relayée sur les réseaux sociaux », indique un communiqué conjoint des deux avocats, dont H24info détient une copie.
Et de poursuivre qu’en d’autres termes, « le journal Libération, certainement mû par un objectif sensationnaliste, n’a pas craint d’imputer à notre mandante des propos qu’elle n’a jamais prononcé, ce qui constitue le délit de montage illicite, au sens de l’article 226-8 du code pénal, outre l’atteinte à la vie privée que caractérise déjà la diffusion de cette photographie sans l’accord de la principale intéressée ».
Eu égard à tout ce qui précède, les deux avocats ont décidé d’adresser une mise en demeure au journal en question. Auquel cas, Libération devra supprimer ce photomontage de son site internet et de publier des excuses au bénéfice de la victime.
« Notre mandante s’estime aujourd’hui déshonorée, et injustement instrumentalisée par Libération. Pour ces raisons, nous avons mis en demeure ce journal de supprimer ce photomontage de son site internet, et de publier des excuses au bénéfice de Mme Touria Sarka. Sans réponse satisfaisante, une plainte sera déposée entre les mains du procureur de la République de Paris », précise-t-on de même source.
Selon les deux avocats, « ce photomontage est d’autant plus pernicieux qu’il s’inscrit dans un contexte particulier, à la suite de la décision prise par le Royaume du Maroc de refuser l’aide de la France, suggérant ainsi que Mme Touria Sarka serait en désaccord avec les autorités de son pays ».
Qu’en est-il du dédommagement ?
Joint par H24info pour en savoir davantage sur la possibilité d’introduire subséquemment une demande de dommages-intérêts au profit de la victime, Me Robin Binsard a répondu que « ce n’est pas le lucre qui guide l’action de Mme Touria Sarka, mais l’envie de restaurer son honneur, injustement sali par le journal Libération ».