Sécurité hydrique: le warning du président de la région de Casablanca

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Sadiki: "Le dessalement de l'eau de mer devrait garantir la durabilité de l'irrigation"
Une station de dessalement de l'eau de mer est prévue à Casablanca d'une capacité de 300 millions de m3 par an ©DR

La sécurité hydrique dans la région Casablanca-Settat représente une préoccupation immédiate et un défi collectif, a indiqué, mardi à Meknès, le président du Conseil de la Région, Abdellatif Mâzouz.

« Conscient du caractère structurel de la sécheresse et de la rareté de l’eau, ainsi que les défis qu’elles imposent, le Conseil de la région Casablanca-Settat s’est engagé dans cette préoccupation Royale, qui souligne l’importance des ressources hydriques comme élément vital dans le processus de développement intégré et durable », a souligné Mâzouz, qui s’exprimait lors de la 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM).

Mâzouz a indiqué que le Conseil s’est réuni avec toutes ses composantes politiques, pour la mise en œuvre cette vision qui a pour but de parvenir à une relance verte à même de résister à l’urgence des changements climatiques.

Dans ce sens, a-t-il poursuivi, une usine de dessalement d’eau d’une capacité de 300 millions de mètres cubes sera construite, en addition à la station de dessalement d’El Jadida, ainsi que les nombreuses stations programmées par la Région, pour favoriser la réutilisation des eaux usées dans les zones d’irrigation.

À El Jadida, une station de dessalement irriguera une superficie de plus de 5000 ha

Cette usine de dessalement d’eau de mer est la plus grande au niveau africain et s’inscrit dans le cadre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation pour la période 2020-2027, lancé par le roi Mohammed VI, en janvier 2020 et qui vise à soutenir et diversifier les sources d’approvisionnement en eau potable, garantir la sécurité de l’eau et réduire les effets du changement climatique.

Cette station, située sur une superficie d’environ 50 hectares entre Casablanca et Azemmour, a pour but de résoudre les problèmes d’eau au niveau de la région Casablanca-Settat et mobiliser des ressources non traditionnelles, afin d’atteindre une capacité de 200 millions de mètres cubes par an au cours de la première phase.

Lire aussi: “Paroles d’Experts” de Faïçal Tadlaoui: le dessalement d’eau de mer, solution miracle pour le Maroc ?

À cet égard, Mâzouz a fait valoir que Casablanca-Settat se hisse en tête des régions les plus touchées par le stress hydrique, notant que le Conseil veille à organiser plusieurs rencontres avec un groupe d’acteurs sectoriels et stratégiques dans le but de renforcer la gestion et la mobilisation des ressources hydriques, rationaliser leur utilisation et assurer leur pérennité.

Et de réaffirmer que la question de l’eau occupe une place centrale dans le programme de développement de Casablanca-Settat, assurant que le Conseil de la Région a mis en place un ensemble de projets visant à préserver les ressources hydriques et rationnaliser leur usage, dont le programme régional de réutilisation des eaux usées, qui a pour but de protéger les ressources.

La Région vise également à assurer l’approvisionnement en eau potable dans les milieux ruraux, avec notamment l’alimentation de 176.000 foyers, et à améliorer les infrastructures à travers le raccordement au réseau public d’assainissement liquide en milieu urbain et centre rural qui vise 50.000 foyers.

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