Casablanca: du nouveau dans le projet de station de dessalement

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La future station de dessalement de la région Casablanca-Settat prend forme. Le ministère de l’Equipement vient de lancer un appel d’offres pour sélectionner un prestataire qui se chargera d’une étude du milieu marin et du procédé de prétraitement de l’eau de mer. 

Le projet de station de dessalement de l’eau de mer à Casablanca se concrétise. Par l’intermédiaire de sa direction de la recherche et de la planification de l’eau (DRPE), le ministère de l’Equipement vient de lancer un appel d’offres pour choisir le prestataire qui se chargera d’une étude du milieu marin et du procédé de prétraitement de l’eau de mer, annonce L’Economiste dans son édition du jour.

L’ouverture des plis est prévue le 21 juin prochain pour ce marché à 6 MDH. Le prestataire agissant pour le compte de la DRPE aura quatre missions à accomplir:

  1. Etablir un diagnostic des procédés de prétraitement de l’eau de mer au niveau des stations de dessalement à l’échelle nationale et internationale;
  2. Réaliser une étude de la bathymétrie (mesure par sondage des fonds marins), de la géologie et de la qualité de l’eau de mer dans la zone du projet);
  3. Etudier la houle et les courants marins sur le site;
  4. Définir le procédé de prétraitement de la station de dessalement.

Lors de la première étape de diagnostic, l’adjudicataire se basera sur une analyse des procédés des stations d’Agadir, Laâyoune et Jorf Lasfar et au niveau international, sur des études de projets réalisés ces dix dernières années.

La deuxième étape permet de formuler des recommandations quant à l’emplacement des tours de prise et des conduites d’amenée d’eau brute, ainsi qu’aux caractéristiques techniques du procédé de prétraitement à adopter.

 

Lire aussi : Casablanca: la plus grande station de dessalement du monde prévue pour 2027

 

La troisième mission se divise en deux parties à entamer simultanément: l’analyse des données disponibles, la modélisation de la dispersion du rejet de saumure, et le suivi des paramètres hydrodynamiques de la mer dans la zone d’étude.

Pour mener à bien la quatrième mission, le titulaire devra mettre en œuvre 11 campagnes de mesure et d’échantillonnage à raison d’une fois par mois au niveau de trois points de prélèvement dans le périmètre du site de prise fixé à l’issue de la deuxième mission de l’étude. Ces éléments permettront au prestataire d’adapter le procédé de prétraitement de la station de dessalement, déceler les variations potentielles de la qualité de l’eau de mer en fonction des saisons et estimer les coûts d’investissement et d’exploitation du procédé de prétraitement adopté.

L’adjudicataire a un délai de 13 mois pour réaliser ces quatre missions qui doivent être lancées concomitamment. Le site choisi pour cette future station de dessalement, qui ambitionne d’être « la plus grande en Afrique et dans le monde » selon le ministre Abdelkader Amara, se situera à proximité du centre de Sidi Rahal (40 km au sud-ouest de Casablanca). La zone d’étude pour ce marché s’étale sur quelque 1.400 hectares.

Pour rappel, le dessalement d’eau de mer figure parmi les axes du Plan national de l’eau 2020-2050. Budgétisée à 9,5 MMDH hors foncier, cette nouvelle station prévue pour 2027 produira 300 millions de mètres cubes par an d’eau potable. Sa mise en fonction soulagera ainsi le bassin Oum Rabiî qui connaît déjà un déficit et qui alimente en eau la ville de Marrakech et le périmètre agricole des Doukkala.

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