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Sebta: deux personnes arrêtées après avoir jeté neuf migrants marocains à la mer
Publié leDeux personnes, dont un Marocain, ont été arrêtées par la Guardia civile espagnole pour avoir jeté plusieurs migrants à la mer. Quatre d’entre eux avaient été retrouvés morts entre janvier et février dernier, dans les eaux de Sebta.
La Garde civile espagnole de Sebta a arrêté et traduit en justice deux personnes âgées de 23 et 19 ans, nés dans la ville autonome et au Maroc. Ils sont accusés de quatre crimes présumés d’homicide et d’autres délits contre les droits des citoyens étrangers, rapporte l’agence de presse espagnole Europa Press.
Les deux hommes auraient jeté à la mer fin janvier dernier, en pleine tempête près des côtes espagnoles, les neuf migrants de nationalité marocaine. Ils avaient l’intention de les introduire illégalement en Espagne à bord d’une embarcation.
Selon la Guardia civil, les détenus ont agi en tant que patrons du bateau qui a été détecté, le 24 janvier à 10h20 (heure locale), par des citoyens. Ces derniers avaient alerté le 112 et expliqué qu’ils « avaient forcés plusieurs personnes à sauter dans la mer », près de la plage El Sarchal, dans la baie sud de Sebta.
Plusieurs unités de la police nationale et de la Garde civile espagnoles s’étaient rendues dans la zone et ont constaté que le bateau s’était dirigé vers le port de plaisance de la ville, après avoir détecté leur présence.
Les agents avaient réussi à intercepter trois Marocains sans papiers au niveau de la plage. Un corps sans vie avait été retrouvé le lendemain par les éléments de l’unité spécialisée en activités sous-marines (Grupo especial de actividades subacuáticas, GEAS) de la Guardia civil, dans les eaux de ce port.
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Selon Europa Press, l’apparition sur les réseaux sociaux de vidéos prouvant que le défunt faisait partie du groupe embarqué a contraint les enquêteurs à suivre « un parcours différent de celui initialement connu ».
Grâce aux rescapés, il a été constaté que malgré la tempête, « ils ont été contraints de sauter », alors que les mis en cause ignoraient leurs compétences en natation et « ne disposaient d’aucun système de flottabilité comme des gilets ou d’autres éléments remplissant cette fonction ».
La Garde civile espagnole avait récupéré trois autres corps sans vie les 31 janvier et 2 février.