Scandale des appels d’offres du ministère de la Santé… 8 mois d’enquête

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Scandale de dilapidation de fonds publics au sein du ministère de la Santé, 8 moins d'enquête
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Après plus de huit mois, le juge d’instruction de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca chargée des crimes financiers poursuit l’enquête dans une affaire de détournement et la dilapidation de fonds publics impliquant 31 suspects, y compris des cadres, des fonctionnaires et des ingénieurs des services centraux et régionaux du département de la Santé.

Le juge d’instruction a interrogé, ces derniers jours, l’ancienne présidente du service du matériel et de la maintenance au sein du ministère de la Santé à Rabat à propos des accusations qui lui sont attribuées par le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca, en particulier sa responsabilité pénale dans un ensemble de dysfonctionnements, et sa relation avec des appels d’offres illégaux, révèle le quotidien Al Ahdat Al Maghribiya, dans son édition du 22 novembre 2022.

La même source précise que la responsable a nié en bloc les accusations qui lui sont adressées insistant sur le fait que son travail était effectué uniquement dans le cadre de ses responsabilités.

La défense de l’ancienne directrice du matériel et de la maintenance a demandé la liberté provisoire étant donné qu’elle demeure suspecte d’avoir commis un crime et aussi sur la base du principe de la présomption d’innocence.

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L’Affaire a débuté quand le Bureau national de lutte contre les crimes économiques et financiers relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré devant au Parquet général près la Cour d’appel de Casablanca, le 29 mars dernier, 31 personnes, dont 18 fonctionnaires du département de la Santé et 13 entrepreneurs et employés, et ce, pour leur implication présumée dans la dilapidation de deniers publics à travers la passation et l’exécution d’appels d’offres, la corruption, les délits d’initiés et le trafic d’influence.

Rappelons que le Bureau national de lutte contre les crimes économiques et financiers avait ouvert une enquête sur ordre du parquet compétent pour des soupçons de fraude dans l’exécution et la passation de marchés publics dans le secteur de la santé ces dernières années, en contrepartie d’importants pots-de-vin, d’abus de pouvoir, de corruption et de fourniture de matériel médical et paramédical usagé, outre la complicité de certains employés et ingénieurs des services centraux et régionaux du secteur de la santé dans la divulgation de secrets professionnels au profit de prestataires de services et de chefs d’entreprises privées.

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Les recherches et investigations réalisées avaient permis la saisie d’importantes sommes d’argent en monnaie nationale chez deux ingénieurs biomédicaux exerçant dans le secteur de la santé, perçues comme pots-de-vin.

Il avait été également procédé à l’audit, l’examen et la révision des marchés publics en question et à l’exécution d’ordres judiciaires portant sur la saisie de biens et le gel des fonds soupçonnés provenir de ces actes criminels.

Tous les fonctionnaires publics, employés et chefs d’entreprises impliqués dans la commission de ces actes criminels avaient été déférés devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca, et ce après la fin des démarches procédurales, expertises et audits requis par l’enquête préliminaire dans cette affaire.

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