SAMIR: un nouveau sit-in réclamant le redémarrage de la raffinerie

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SAMIR: un nouveau sit-in réclamant le redémarrage de la raffinerie
La CDT a organisé, mardi 21 mars 2023, un sit-in au siège de la SAMIR pour commémorer le 7e anniverssaire de l'arrêt de son activité. © DR.

Plusieurs anciens employés de la SAMIR ont pris part, mardi 21 mars 2023, à un sit-in en face du siège de la raffinerie de Mohammedia, organisé par la Confédération démocratique du travail (CDT) afin d’attirer l’attention sur le droit des travailleurs et des retraités de la société.

Une action que se veut de commémorer un triste anniversaire, celui de l’arrêt de la production, il y a sept ans. Le bureau régional de la Confédération démocratique du travail (CDT) tient à rassurer l’ensemble du personnel de la raffinerie de sa ténacité et son attachement à ce dossier, lit-on dans un communiqué diffusé à l’occasion.

Une fois encore, le syndicat appelle le gouvernement à rendre aux travailleurs et aux retraités de la société, leur droit «après plus de 7 ans d’attente et de promesses non tenues».

La reprise de la SAMIR urge

Pour la CDT, le gouvernement ainsi que les autorités sont responsables du blocus de la raffinerie. Le syndicat les accuse d’agir «en spectateur face aux dégâts engendrés par l’arrêt de l’activité de la Samir depuis août 2015».

Le syndicat appelle toutes les parties concernées à coordonner les efforts pour mettre fin à ce qu’il qualifie «d’hémorragie des ressources que représente la Samir pour le pays». Il réclame la «reprise urgente de l’activité de la Samir afin de faire face aux défis auxquels le Maroc est confronté en matière de sécurité énergétique».

La Samir, rachetée par le milliardaire saoudien Mohammed Al Amoudi en 1997, est en liquidation judiciaire depuis 2016 après avoir cessé ses activités, en raison de ses dettes qui s’accumulent à plus de 40 milliards de dirhams au profit des douanes et des banques.

Endettement, liquidation, impasse

Il a été proposé à la vente pour la première fois en 2017, mais malgré la réception de plusieurs offres locales et étrangères, aucune d’entre elles n’a été acceptée à l’époque.

Après l’arrêt de la raffinerie, le Maroc importe tous les produits pétroliers raffinés de l’étranger, ce qui l’a rendu vulnérable aux fluctuations des prix du marché international. À fin novembre 2022, la facture des importations énergétiques s’élevait à 141 milliards de dirhams, contre 67 milliards de dirhams pour l’année 2021.

La SAMIR a été placée en liquidation judiciaire avec continuité d’exploitation par le jugement n°38 rendu le 21/03/2016 par le tribunal de commerce de Casablanca et ses actifs avaient été valorisés en 2017 à 21,6 milliards de dirhams.

Le Maroc a reçu 15 offres de plusieurs pays pour acquérir la seule raffinerie du royaume, SaMIR, et tous ses actifs, qui appartenaient au milliardaire saoudien Mohammed Al-Amoudi, selon une source proche du dossier qui s’est confiée au site spécialisé Asharq Business.

 

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