Sahara: «Surtout pas de volte-face», alerte un ancien secrétaire d’Etat adjoint américain

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western sahara us david schenker reiterates trumps recognition in algiers
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L’ancien sous-secrétaire d’Etat adjoint américain en charge du Proche-Orient, David Schenker, a mis en garde l’administration Biden contre les répercussions « dévastatrices » d’un éventuel revirement des Etats-Unis après la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.

« L’administration Biden est clairement contrariée par la question du Sahara occidental dont elle a hérité, mais près de trois ans plus tard, un renversement de la reconnaissance serait dévastateur », alerte Schenker, premier haut fonctionnaire américain à avoir visité Laâyoune et Dakhla depuis l’annonce historique du président Donald Trump de reconnaître la pleine souveraineté du Royaume sur son Sahara.

Un revirement de la politique américaine sur cette question « saperait non seulement les relations bilatérales avec le Maroc, mais exacerberait le déficit de crédibilité déjà sérieux de Washington avec ses autres alliés du Moyen-Orient », ajoute-t-il dans une tribune publiée par le journal américain The Hill.

« Dans ce contexte, le respect par les États-Unis des engagements pris à l’égard de l’un des plus anciens et des plus proches alliés de Washington concernant le Sahara occidental est surveillé de près », souligne par ailleurs David Schenker, déplorant à cet effet « l’ambivalence » du nouvel establishment américain à cet égard.

« Malheureusement, comme prévu, alors que l’administration Biden a approuvé l’accord de paix entre Israël et le Maroc, elle a été ambivalente, voire hostile, à la reconnaissance de la souveraineté par l’administration Trump. En effet, peu de temps après l’inauguration, l’équipe Biden a annoncé qu’elle mènerait une révision de la politique américaine sur le Sahara occidental, soulevant le spectre d’une annulation de la décision », rappelle-t-il.

Il relève que depuis lors, « l’administration Biden n’a ni réaffirmé officiellement la reconnaissance, ni pris des mesures pour ouvrir un consulat ».

Pour Schenker, « il ne fait aucun doute que les équivoques de l’administration sur le Sahara sont au moins en partie une tentative d’apaiser Alger, irritée après la reconnaissance américaine », faisant remarquer que « le mois dernier, le ministre algérien des affaires étrangères s’est déclaré +très satisfait+ de la politique américaine actuelle sur le Sahara ».

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