Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, multiplie les gestes à l’adresse du Royaume. Le…
Sahara: le double jeu de Yolanda Díaz pour sauver l’investiture de Sanchez
Publié le
La vice-présidente du gouvernement sortant et leader de la formation de gauche radicale Sumar, Yolanda Díaz, a rappelé, à Pedro Sánchez son « désaccord » avec le changement historique de position de l’Espagne concernant le Sahara tout en prenant soin d’éviter de prononcer le mot «autodétermination».
La leader de la formation de gauche radicale, Yolanda Díaz, a pris goût au pouvoir et elle serait prête à tout pour rester aux côtés de son partenaire politique, Pedro Sanchez. Et c’est tant mieux pour le Maroc.
Durant son intervention au Congrès des Députés lors du débat d’investiture de Pedro Sanchez, la nouvelle égérie de la gauche radicale espagnole a interpellé le désormais chef du gouvernement espagnol pour marquer son « désaccord » avec la position adoptée par Madrid concernant le dossier du Sahara et l’alignement de l’Espagne sur la position marocaine.
Espagne: Pedro Sánchez reconduit à la tête du gouvernement
Une prise de position que Sanchez a préféré zapper losqu’il a pris la parole. Le chef du gouvernement, reconduit pour un nouveau mandat, a répondu à tous les points soulevés par la leader politique, sauf celui concernant le Sahara.
#InvestiduraSanchezRTVE | Yolanda Díaz se dirige a Pedro Sánchez:
🗣️ »Vamos a seguir defendiendo el Sáhara y a la causa saharaui »
▶️ https://t.co/SSfUmMnnre pic.twitter.com/SbFjeB0UMi
— Radio 5 (@radio5_rne) November 15, 2023
De fait, Diaz ne fait qu’enfoncer des portes grandes ouvertes. Sa formation avait renoncé à inclure le dossier du Sahara dans l’accord gouvernemental conclu avec le PSOE. Une grande première qui n’est pas passée inaperçue.
Dans ce document de 48 pages scellant la nouvelle alliance entre le chef de file des socialistes, Pedro Sanchez, et son alliée, Yolanda Diaz, la section réservée à la politique étrangère de l’Espagne pour le mandat du prochain gouvernement de coalition, le dossier du Sahara est passé à la trappe.
Intitulé «Une Espagne ouverte au monde et ayant sa propre voix sur la scène internationale», le programme en question, n’a guère abordé ce différend ! Une «trahison», avaient vociféré les séparatistes.
Cet « oubli » était considéré par les séparatistes comme une «incohérence manifeste» par rapport au programme avec lequel la formation radicale, Sumar, s’est présentée aux élections générales en juillet dernier.
« Depuis Sumar, nous ne cesserons de défendre le Sahara et le peuple sahraoui (sic). Exiger le respect intégral des résolutions des Nations unies, toujours. Et avec le respect des droits de l’homme en Méditerranée », a plaidé la responsable politique du haut de sa tribune.
Hier, les défenseurs de la cause des séparatistes du Polisario semblent retrouver un semblant de « sérénité » avec cette prise de position « de circonstance ».
Les séparatistes se sont empressés à partager la position exprimée publiquement par la leader politique espagnole devant les députés espagnols.
Samedi dernier, Diaz qui excelle dans l’art de souffler le chaud et le froid, avait fait une furtive apparition lors d’un rassemblement pro-séparatiste à Madrid.
