Sahara: Alger réagit aux mises en garde de Bourita

L’Algérie, principal soutien du Front Polisario, a réaffirmé jeudi que sa position sur le conflit du Sahara « ne signifie aucunement qu’elle devrait être impliquée dans (les) négociations » sur l’avenir de ce territoire, en réaction aux déclarations officielles marocaines, selon l’Agence APS.

« Le soutien de l’Algérie au peuple sahraoui et à son représentant légitime, le Front Polisario, ne signifie aucunement qu’elle devrait être impliquée dans (les) négociations », entre le Maroc et le mouvement indépendantiste, a déclaré à l’agence APS une source autorisée au ministère des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a demandé mercredi à l’ONU et à l’Algérie de prendre leurs responsabilités pour que le Front Polisario cesse son développement au Sahara.
M. Bourita, qui s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres auquel il a remis un message du roi Mohamed VI, a également affirmé que l’Algérie « a une responsabilité flagrante dans ce différend régional ».
C’est pour cela que le Maroc demande que l’Algérie « prenne une part importante dans le processus politique, assume ses responsabilités dans la recherche d’une solution et joue un rôle à la hauteur de sa responsabilité dans la genèse de ce différend régional ».
Le conflit du Sahara est une « question de décolonisation (qui) est reconnue comme telle par les Nations Unies », a souligné la source autorisée algérienne.
Rabat a alerté dimanche le Conseil de sécurité en affirmant que des combattants du Front Polisario étaient entrés récemment dans la ville de Mahbes, dans le nord-est du Sahara occidental, en violation d’un accord militaire sur une zone tampon.
En début de semaine, l’ONU avait indiqué que la Minurso « n’avait observé aucun mouvement d’éléments militaires dans le territoire nord-est ».