Sahara: Alger réagit à la résolution de l’ONU, salue l’abstention russe et kenyane

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Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra. © DR.

L’establishment algérien n’arrive toujours pas à digérer la nouvelle résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU relative à la question du Sahara marocain. Trois jours après le vote, le ministère des Affaires étrangères s’est fendu, ce samedi, d’un communiqué saluant l’abstention de la Russie et du Kenya.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté jeudi, faut-il le rappeler, la Résolution 2654 prorogeant le mandat de la Minurso par une quasi-unanimité (13 voix favorables de ses membres et deux abstentions prévisibles de la Russie et du Kenya).

Par l’adoption de cette nouvelle résolution, la 18e du genre depuis avril 2007 -date de présentation de l’initiative marocaine d’autonomie élargie, la quasi-totalité des membres du Conseil de sécurité a conforté la position du Maroc.

Un constat difficile à digérer pour l’establishment algérien qui le qualifie, via un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, de «risque sérieux de dénaturation et d’érosion du processus qui serait préjudiciable à la paix, à la stabilité et à la sécurité régionales».

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Dans son communiqué évasif, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a déclaré que «l’examen par le Conseil de sécurité du rapport du Secrétaire général des Nations unies qui inclut des vues de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental offrait au Conseil une précieuse occasion de peser sur la situation dans le sens de la promotion effective de la décolonisation du territoire à travers l’exercice par son peuple de son droit imprescriptible à l’autodétermination».

Une occasion, donc, ratée du point de vue des dirigeants algériens qui regrettent que l’exercice de rédaction (de la résolution par les États-Unis NDLR) a été «dépourvu de la volonté d’orienter et de stimuler des efforts destinés à préserver la nature de la question du Sahara occidental et à lui appliquer scrupuleusement la doctrine et les bonnes pratiques des Nations unies en matière de décolonisation».

Tout en saluant l’abstention de la Russie et du Kenya, le MAE algérien a plaidé pour le renforcement du mandat de l’Envoyé personnel, Staffan de Mistura, (…) pour lui assurer un même niveau de coopération des deux parties, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, en particulier de la puissance occupante, dont les conditions préalables visent à rendre concevable une parodie de solution se traduisant par une annexion territoriale par la force et le fait accompli».

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Et de poursuivre : «L’Algérie constate avec regret un risque sérieux de dénaturation et d’érosion du processus qui serait préjudiciable à la paix, à la stabilité et à la sécurité régionales».

Cette réaction tardive de l’Algérie témoigne du nouvel échec qu’elle a essuyé après que cette 18e résolution du Conseil de sécurité soutenant la « solution politique » (citée au moins 11 fois) ait soutenu le royaume.

Cette terminologie consacrée au fil des années déplait aux dirigeants d’El Mouradia, car elle constitue l’antithèse de tout ce que la propagande algérienne s’efforce depuis de décennies de distiller et d’imposer, y compris à l’ONU, à savoir le référendum d’autodétermination qui est à la doctrine du droit international ce qu’un diable est à la décolonisation.

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