Royaume-Uni: Boris Johnson est un « menteur », tranche une commission parlementaire

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La commission relève que l'outrage commis par M. Johnson était d'autant plus grave qu'il était Premier ministre / AFP

La Commission des privilèges du Parlement britannique a estimé, jeudi, que l’ex-Premier ministre Boris Johnson avait délibérément induit en erreur la Chambre des Communes dans le cadre du « Partygate », commettant ainsi un « grave outrage ».

Dans un rapport très attendu qui fait suite à une enquête de près d’un an sur les fêtes organisées à Downing Street durant les confinements, la commission a estimé que Johnson aurait dû être suspendu du Parlement pendant 90 jours.

L’ancien leader conservateur a démissionné vendredi dernier de son poste de député après avoir reçu une copie préliminaire du rapport, qui, selon lui, l’a déclaré coupable « indépendamment des faits ».

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Dans une longue déclaration explosive, le politicien de 58 ans avait remis en question la partialité de la commission, soulignant que le projet de rapport qu’il avait vu était « truffé d’inexactitudes ».

Assimilant cette enquête à une « chasse aux sorcières », Johnson a relevé que la commission était « déterminée » à le « chasser du Parlement ». Il a également accusé la présidente de la commission, la travailliste Harriet Harman, de « partialité flagrante », se déclarant « déconcerté et consterné » par la façon dont il a été évincé.

Cette commission composée de députés de tous les partis a assuré avoir « suivi les procédures et le mandat ». Dans son rapport publié jeudi, elle affirme que Johnson a délibérément induit en erreur le Parlement et qu’il a été « complice de la campagne d’abus et de tentative d’intimidation de la commission ».

La commission relève que l’outrage commis par M. Johnson était d’autant plus grave qu’il était Premier ministre. Elle assure qu’il n’existe aucun précédent de Premier ministre ayant délibérément induit en erreur la Chambre des communes.

« Il a induit la Chambre en erreur sur une question de la plus haute importance pour la Chambre et le public, et ce de manière répétée », soutient le rapport.

Suite à sa démission en tant que député, la commission a recommandé que M. Johnson ne bénéficie pas d’un laissez-passer d’ancien député, qui lui aurait permis d’avoir un accès limité au Parlement. Les sanctions recommandées dans le rapport devront être votées par les membres du Parlement.

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