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« Revenge travel »: Une tendance qui séduit les Marocains
Publié leAvec l’allègement progressif des conditions de déplacement aux frontières, les Marocains, privées ces deux dernières années de voyager librement en raison de la pandémie du Coronavirus (covid-19), semblent de plus en plus séduit par le concept du « revenge travel » (en français voyage de vengeance).
Ce concept part du fait que le sentiment de frustration et l’envie de rattraper le temps perdu ont créé chez certaines personnes une appétence pour voyager plus loin, pour une longue durée que d’habitude et dépenser plus, dès qu’il sera possible.
Inventée par le cabinet McKinsey & Company, cette tendance est apparue pour la première fois en Asie, notamment en Chine lorsque les restrictions ont été assouplies et les voyages ont repris.
D’ailleurs, plusieurs études démontrent que des milliers de personnes seraient même prêtes à renoncer à certaines de leurs activités préférées (assister aux concerts, aller au cinéma, s’inscrire dans des salles de sport et fréquenter les restaurants) afin de pouvoir voyager.
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C’est ce qu’a affirmé Smail Ouiddad, professeur universitaire à l’École nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Settat et expert-consultant, dans une déclaration à la MAP.
Selon lui, ces voyageurs prévoient pour 2022 de « voir grand » lors de leur prochain voyage, en optant plutôt pour ceux d’ouverture et de découverte de nouvelles expériences.
Un constat confirmé par Mohamed, un jeune de 23 ans, qui aimait voyager en solo. Approché par la MAP, ce « revenge traveller » révèle qu’il préfère dorénavant vivre une expérience touristique enrichissante avec au programme des activités et des jeux collectifs en pleine nature.
Quid de l’adaptation de l’offre aux « revenge travellers » ?
Pour M. Ouiddad, les hôtels devront miser sur une personnalisation accrue de l’ensemble du parcours client pour attirer les « voyageurs de la vengeance » et sont appelés à créer une expérience client hyper-personnalisée et intégrée de manière transparente.
Certaines innovations technologiques permettraient d’atteindre cet objectif, tout en collectant des données fort intéressantes, en commençant par l’enregistrement sans contact, l’automatisation du surclassement, le maintien de la relation client à travers l’application mobile de l’hôtel, en ajoutant tout ce qui peut connecter les restaurants ou les salons aux installations artistiques interactives, a expliqué l’expert.
Dans ce sillage, il a noté que l’Internet des objets (IoT) s’adapte parfaitement à l’hôtellerie et promet un monde où un nombre croissant d’objets et de points de contact sont personnalisables et connectés.
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Et de soutenir que des hôtels à la pointe de la technologie proposent déjà à leurs clients des tablettes dans les chambres, qui permettent aux voyageurs de tout personnaliser, des thermostats aux stores motorisés, en passant par l’éclairage d’ambiance et le divertissement mobile.
Ainsi, un système de gestion des établissements (PMS) natif dans le cloud, par exemple, peut unifier les données de tous ces points de contact en un profil complet du client, qui sera ensuite utilisé pour informer le personnel de l’hôtel et les autres plateformes technologiques, a détaillé l’expert.
Un PMS natif en cloud, a-t-il poursuivi, peut également s’intégrer à l’Intelligence artificielle (IA) d’un gestionnaire de la relation client (CRM) pour aider à prédire et à optimiser les habitudes de dépenses d’un client et les revenus futurs d’un hôtel.
En plus des métiers de l’hébergement, l’ensemble des métiers et activités du secteur touristique sont appelés à cerner les attentes et les besoins de cette clientèle qui trace un objectif bien précis dans l’ambition de donner un sens à ses jours de détente.