Qatar: l’ex-ministre des Finances, Ali Cherif al-Emadi, inculpé de corruption

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Qatar: l'ex-ministre des Finances, Ali Cherif al-Emadi, inculpé de corruption
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L’ancien ministre qatari des Finances, Ali Cherif al-Emadi, a été inculpé notamment de corruption et de blanchiment d’argent, a annoncé dimanche l’agence de presse officielle du Qatar QNA.

M. Al-Emadi, 54 ans, a été inculpé de « corruption, détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et d’abus de pouvoir », a indiqué l’agence qatarie, en citant le parquet. Il sera jugé avec d’autres accusés, a-t-elle ajouté.

« Les accusés ont été interrogés, des témoins auditionnés, les rapports techniques examinés » lors de l’enquête, ont indiqué les procureurs. Mais aucun détail sur les accusations, les sommes en jeu ou l’identité des coaccusés n’a été communiquée.

L’ancien ministre avait été arrêté en mai 2021 alors qu’il était l’un des dirigeants d’entreprise les plus influents du Moyen-Orient. Il n’a cependant pas été placé en détention.

C’est en 2013 que M. Al-Emadi avait pris les commandes du ministère des Finances et de la Qatar National Bank (QNB). Il a gravi les échelons après avoir rejoint la QNB en 2005, devenue l’un des groupes bancaires les plus importants de la région.

Ali Cherif al-Emadi a gérer le blocus

Ali Cherif Al-Emadi a géré l’économie de son pays qui a subi de plein fouet un blocus économique imposé par l’Arabie saoudite et trois de ses alliés: Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte.

Accusant Doha de soutenir des groupes islamistes classés « terroristes » par des pays du Golfe et d’avoir des relations trop étroites avec l’Iran, rival régional du royaume saoudien, ces quatre pays avaient rompu en juin 2017 les liens avec ce pays auquel ils avaient également imposé un blocus. Cette brouille a duré plus de trois ans avant que ces pays ne se réconcilient en janvier.

Il avait été salué pour avoir évité une dévaluation de la monnaie locale face à une pression extérieure extrême, liquidant près d’un quart des réserves économiques du Qatar pour surmonter la tempête.

Des diplomates possédant des informations sur cette affaire ont déclaré que de nombreux hommes d’affaires et fonctionnaires avaient été interrogés.

Peu avant l’arrestation de M. Al-Emadi, l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, avait révisé la loi pour mettre fin à l’immunité des ministres.

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