Un policier français arrêté pour avoir transmis des fiches S aux services marocains

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Un capitaine de la police aux frontières française a été mis en examen et écroué en prison. Il est soupçonné d’avoir transmis des fiches S aux services marocains.

Le journal français Libération vient de révéler une information qui aurait pu entacher la visite du chef de l’Etat français au royaume, quelques heures après son retour en France. Le quotidien parisien révèle qu’un policier français a été arrêté car soupçonné d’avoir transmis des fiches S aux services marocains. Il s’agit de fiches signalétiques ultrasecrètes que les autorités françaises élaborent sur des personnes recherchées. Des soupçons particulièrement graves pèsent sur ce capitaine de la police aux frontières (PAF).

L’agent a été mis en examen notamment pour corruption, «mais l’enquête n’en est qu’à ses débuts», indique le quotidien qui indique que ces les informations lui auraient été «confirmées par de multiples sources qui ont accepté de s’exprimer de façon anonyme, vu la sensibilité de l’affaire». Tout comme le 29 mai, raconte Libération, quand «l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) lance une très importante opération», à la suite de laquelle plusieurs agents de la PAF sont interpellés et mis en garde à vue. Tous seront libérés, sauf deux: le capitaine de la PAF et un haut responsable de la société ICTS intervenant sur la plateforme aéroportuaire.

La DGSI embarrassée 

«Les enquêteurs pensent avoir démantelé un trafic inédit de «fiches S» à destination du Maroc.», écrit Libération, qui affirme que les enquêteurs soupçonnent «le policier, proche de la retraite, d’avoir transmis, lors des trois dernières années, des informations classées “confidentiel défense” aux agents du Royaume chérifien». Le policier en question aurait indirectement transmis aux services marocains les mêmes rapports qu’il envoyait à sa hiérarchie, par la voie du responsable de la société ICTS.

«L’enquête a d’ores et déjà permis de découvrir plusieurs voyages du capitaine de la PAF au Maroc, tous frais payés, et qui pourraient être la contrepartie des informations livrées.», ajoute Libération, qui précise que «la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), embarrassée par la perspective d’enquêter sur une potentielle affaire d’espionnage impliquant ses homologues marocains, a refusé de prendre en charge les investigations, pour ne pas risquer de se fâcher avec un partenaire dans la lutte contre le terrorisme.»

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