Pastèques contaminées: un nouveau pesticide détecté dans un melon marocain

L’alerte concernant l’existence des résidus d’un pesticide non autorisé en Europe dans les pastèques marocaines prend une nouvelle ampleur. Des traces d’un nouveau pesticide, ont été détectées à des niveaux élevés dans des melons produits au Maroc et commercialisés dans les supermarchés espagnols et européens.  

De fait, après la mise en garde émise par le Système d’Alerte Rapide pour les Denrées Alimentaires et les Aliments pour Animaux (RASFF) sur l’excès de la présence du pesticide méthomyl dans les pastèques marocaines, le puissant syndicat agricole espagnol COAG a procédé à un test de dépistage des pesticides sur un melon en provenance du royaume, acquis auprès d’un supermarché de renom.

Ticket d’achat à l’appui, le secrétaire général de ce lobby agricole, Andrés Góngora, connu par ailleurs pour son féroce combat contre les expéditions nationales de fruits et légumes, a expliqué qu’il va soumettre ce fruit, dont l’étiquette atteste sa provenance marocaine, à des tests dans un laboratoire médical.

C’est de la sorte que, suite à des analyses effectuées dans un centre spécialisé, le secrétaire général de ladite organisation a avancé l’existence de traces de l’herbicide Captan, relevé dans le melon marocain. Il s’agit d’un fongicide agricole destiné à la suppression des maladies des plantes.

Bien que cette substance soit autorisée dans l’Union européenne, elle n’est pas permise en Espagne. Mais selon les analyses, le hic serait le niveau de concentration de ce fongicide et non pas sa présence.

“Nous a trouvé des quantités bien plus élevées que celles autorisées : une augmentation de 600% par rapport à la limite de résidus autorisés », selon les explications du secrétaire général de l’organisation agraire.

Espagne: alerte sanitaire sur les pastèques marocaines

Ce puissant lobby, qui ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur les envois agricoles marocains destinés au marché communautaire, a souligné qu’il a présenté les résultats de ces analyses au gouvernement régional andalou fin que celui-ci prenne les mesures adéquates.

Rappelons que l’ONSSA avait admis le recours par certains producteurs marocains au méthomyl tout en indiquant que cette contamination ne concerne qu’un lot déterminé.

Seulement, l’analyse effectuée par les agriculteurs espagnols concerne une cargaison et un fruit qui n’a pas été concerné par le contrôle phytosanitaire aléatoire effectué par les services européens aux frontières. S’agit-il d’une pratique courante dans le vergers marocains?