L’UE investira 40 milliards d’euros en Afrique
Publié leL’Union européenne (UE) compte mobiliser environ 40 milliards d’euros d’investissement en Afrique dans le cadre de son prochain budget, a annoncé, lundi à Tunis, le président du Parlement européen, Antonio Tajani.
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, il a estimé qu’il est tout à fait possible de changer le destin de l’Afrique avec 40 milliards d’euros et une action encore plus forte de la Banque européenne d’Investissement.
Dans ce sens, il a évoqué un « effet levier de 400 milliards pour le développement » du continent, regrettant toutefois la mobilisation d’investissements de l’ordre, seulement, de 3,5 milliards d’euros.
« L’Europe doit choisir un vrai plan Marshall pour l’Afrique, c’est à dire faire des investissements. Ce n’est pas un cadeau », a-t-il fait valoir.
L’objectif de ce plan sera de « bâtir des infrastructures, aider les petites et moyennes entreprises, faire des jeunes Africains des entrepreneurs, a-t-il expliqué.
« Il faut comprendre pourquoi il y a des milliers et dans l’avenir des millions de personnes qui pourraient quitter leur pays. Et venir chez vous (en Tunisie) et après chez nous », a ajouté M. Tajani.
Il a souligné l’impératif de « se battre pour réduire le chômage des jeunes, c’est notre priorité », pour lutter contre les tentations de la migration clandestine ou de la radicalisation.
D’après le responsable européen, les investissements « productifs » en Afrique sont la clé pour lutter contre l’émigration clandestine, jugeant » indispensable » de renforcer le contrôle sur la frontière tuniso-libyenne, les côtes et les ports tunisiens pour dissuader les candidats à l’émigration clandestine.
Il a aussi plaidé pour une action offrant aux migrants des possibilités d’avoir une vie décente, d’où la nécessité d’engager des investissements, relevant que « personne ne veut quitter sa ville natale, mais, si cette ville souffre de la pauvreté et du chômage, l’émigration devient ainsi une issue ».