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Omicron: moins d’hospitalisations, mais la vigilance reste de mise (Tayeb Hamdi)
Publié leAu milieu d’un cocktail incendiaire de mauvaises nouvelles -qui restent à confirmer- sur la transmissibilité d’Omicron et sa résistance aux vaccins, ainsi que son évasion immunitaire post maladie, deux informations positives doivent être prises avec beaucoup de précaution, et sans aucune baisse de vigilance, écrit Dr Tayeb Hamdi, médecin généraliste et chercheur en politiques et système de santé, en préambule d’une tribune partagée ci-dessous.
Trois études publiées hier apportent un certain optimisme quant aux taux d’hospitalisations qui seraient moindres avec Omicron, et un constat sur la durée de la vague Omicron en Afrique du Sud qui aurait déjà commencé à s’essouffler et serait ainsi plus courte.
L’étude sud-africaine, non encore relue par les pairs, suggère que les hospitalisations et les cas graves seraient de 80% moins nombreux (cinq fois) qu’avec Delta. Une étude écossaise dispose quant à elle que les hospitalisations seraient réduites des deux tiers. Le rapport de l’Impérial College London fait état de son côté de 40 à 45% moins d’hospitalisations avec le nouveau variant.
Deuxième bonne nouvelle, en Afrique du Sud, la vague Omicron commence déjà à s’essouffler. Un véritable orage certes, mais qui fût d’une courte durée.
Toutes ces données sont à relativiser. En effet, les auteurs des trois études attirent l’attention sur la nécessité de commenter ces résultats avec précaution. On ne peut déduire si cette virulence moindre est le fait des caractéristiques intrinsèques du variant lui-même ou si c’est à cause du fait que le variant a touché des populations déjà immunisées, soit par des infections antérieures, soit par la vaccination.
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En Afrique du Sud, on estime la population déjà infectée à 60-70%. Une infection antérieure qui ne protège pas beaucoup contre Omicron mais qui protègerait contre les formes sévères. Autre point à prendre en compte: le pays est actuellement dans sa période estivale. Ceci a pu jouer un rôle dans l’apaisement de la vague, contrairement aux pays qui connaissent actuellement la saison hivernale et une vie sociale plutôt en intérieur.
Il s’agit donc d’études préliminaires, de tailles réduites et dans des conditions particulières difficilement transposables à d’autres profils de populations. En attendant la confirmation ces données, impossible de prévoir le degré de virulence et de menace sur les systèmes de santé après la propagation du variant parmi les populations non vaccinées ou non complètement vaccinées et n’ayant jamais contracté le covid-19.
La vigilance, le respect des mesures barrières et l’accélération de la vaccination ainsi que de la troisième dose, restent les seuls moyens efficaces pour nous protéger, protéger les autres et mettre fin à la pandémie. Ceci reste encore plus vrai avec la propagation fulgurante d’Omicron dans le monde.