Mondial: le journal “La Vanguardia” s’en prend aux Lions de l’Atlas

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Capture d'écran de l'article de La Vanguardia. DR.

Dans un article publié dimanche, le quotidien espagnol La Vanguardia s’en prend à l’équipe du Maroc de football en la qualifiant de la « sélection de l’ONU ».  

« 16 % des joueurs de la Coupe du monde de Qatar 2022, soit 137 des 832 footballeurs, ne représentent pas le pays où ils sont nés », annonce d’emblée La Vanguardia dans un article publié dimanche sur son site web sous le titre « l’Espagne contre l’équipe de l’ONU ».

« Le cas paradigmatique est celui du Maroc, rival de l’Espagne mardi en huitièmes de finale », estime le journal pour qui la sélection nationale est « une véritable équipe de l’ONU avec jusqu’à 14 footballeurs étrangers – nés hors du territoire marocain – de six pays d’origine ».

Et d’enfoncer le clou: « les Lions de l’Atlas sont, de loin, l’équipe la plus internationale des 28 qui entretiennent une certaine dissonance entre le lieu de naissance et l’équipe représentée ». La quotidien souligne que sur les 26 joueurs de Walid Regragui, deux nés en Espagne: « le gardien Munir Mohamedi, natif de Melilla (enclave espagnole située au Maroc revendiquée par le Maroc, ndlr) et le très puissant arrière droit du PSG Achraf Hakimi, né et ayant grandi à Getafe – et formé au Real Madrid –, mais qui a représenté le Maroc dans les catégories inférieures ».

Le journal rappelle aussi que quatre des joueurs de la sélection nationale sont nés aux Pays-Bas. Il s’agit de Hakim ZiyechNoussair Mazroui, Sofyan Amrabat et Zakaria Aboukhal. Trois autres sont nés en France: Sofiane Boufal, Amine Harit, forfait à la dernière minute, et Romain Saïss.

Il y a aussi le gardien de but Yassine Bounou, né à Montréal, au Canada, mais qui a déménagé au Maroc dès ses deux ans pour être formé au Wydad de Casablanca.

Walid Cheddira est lui né en Italie, alors que Selim Amallah, Ilias Chair et Bilal El Khannous, ont vu le jour en Belgique.

« Abde, l’adopté »

« Pour éviter la pression médiatique, le sélectionneur national a préféré ne pas emmener en conférence de presse (d’avant le match Maroc-Belgique, ndlr) El Khannous, 18 ans, qui avait joué avec la Belgique dans les catégories inférieures et a fini par opter pour le Maroc », a écrit La Vanguardia. « Il faut représenter le pays dont le maillot est celui que l’on porte dans le coeur », avait d’ailleurs commenté Walid Regragui.

L’article consacre aussi une grande partie à ceux que le journal qualifie des « autres Espagnols ». Il s’agit des joueurs qui sont nés ou qui ont grandi en Espagne, mais qui ont préféré finalement jouer pour d’autres pays.

Lire aussi: Vidéo. Achraf Hakimi: «je ne me sentais pas chez moi» avec la sélection espagnole

La Vanguardia cite notamment Abde, »l’adopté », que l’Espagne « a accueilli dès l’âge de quatre ans », mais aussi les frères serbes Milinkovic-Savić, Robert Skov, Iñaki Williams et Jeremy Sarmiento.

Le journal souligne aussi que Luis Enrique peut compter sur deux footballeurs nés hors des frontières espagnoles dans son équipe: Ansu Fati, né en Guinée-Bissau et Aymeric Laporte, né en France.

Dans un encadré en bas de l’article, le journal estime qu’il n’y a que quatre sélections « pures » sur les 32 qui participent à cette édition de la Coupe du Monde. Le journal espagnol parle de l’Argentine, le Brésil, l’Arabie saoudite et la Corée du Sud.

Provocation

Sur les réseaux sociaux, l’article n’est pas passé inparçu. « Article honteux du journal espagnol » qui « qualifie l’équipe nationale de sélection de l’ONU vu qu’une partie des joueurs sont nés à l’étranger », déplore le compte KoraMaroc sur Twitter. « A noter que ces dernières années l’Espagne a naturalisé beaucoup de joueurs comme Diego Costa, Marcos Senna, Aymeric Laporte et la liste est longue », ajoute le même compte.

Le sujet s’est même invité à la conférence de presse d’avant-match tenue dans la matinée de ce lundi. « Il y a une partie stupide de la presse espagnole qui est en train de dénigrer, de sous-estimer les joueurs marocains. Mon souci est par rapport aux joueurs qui sont nés en Espagne et qui ont joué en Espagne. Est-ce que pour toi, il n’y aura pas d’influence sur leur état d’esprit? « , a demandé un journaliste au sélectionneur national.

« Non, on ne fait pas attention à ce genre de chose. On est dans une bulle et c’est de bonne guerre comme je dis. Les Espagnols et la presse espagnole jouent leur rôle. Vous, la presse marocaine, vous jouez votre rôle aussi. Le plus important, c’est un match de football. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire », a répondu Walid Regragui.

Et de conclure: « Rentrer dans ce que dit un journal ou pas… On est Marocains, jusqu’à preuve du contraire, notre passeport est vert. Il n’y a personne qui peut nous le retirer. On va jouer contre l’une des meilleures équipes du monde qui propose un des meilleurs footballeurs et ça va être une fête eu stade. Après tout ce qu’il y a dehors, c’est de bonne guerre ».

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