Pendant deux ans, la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc met en avant…
Energie décarbonée, ferroviaire, intégration industrielle… La coopération Maroc-France relancée
Publié leLe Maroc et la France veulent consolider leur coopération en matière d’énergie décarbonée et de mobilité ferroviaire, a annoncé vendredi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire lors d’une visite à Rabat.
« Nous voulons ouvrir l’ère d’une nouvelle coopération en matière d’énergie décarbonée entre la France et le Maroc. Ça va concerner l’hydrogène, l’éolien, le solaire », a déclaré M. Le Maire à l’issue d’une rencontre avec son homologue marocaine Nadia Fettah.
Le ministre français a proposé « une coopération dans le domaine nucléaire, avec les réacteurs de petite ou de moyenne taille » au Maroc qui ne dispose pas de telles centrales pour la production d’énergie.
Pour sa part, Mme Fettah a mis en avant les relations d’amitiés et de coopération qu’entretiennent les deux pays, soulignant l’importance pour le Maroc et la France de tenir compte des enjeux géopolitiques, sociaux et sociétaux à relever.
« Les liens d’amitié solides et les relations économiques entre les deux pays pourraient servir de modèle de coopération entre les deux rives de la Méditerranée », a-t-elle estimé.
Et d’insister sur l’importance d’accorder davantage d’intérêt à la question de la souveraineté énergétique, qui implique de fournir des énergies propres et durables aussi bien à la population qu’au secteur industriel.
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La ministre a en outre indiqué que des efforts substantiels ont été déployés pour apporter des réponses adéquates aux problématiques universelles qui affectent la population mondiale, en particulier en Europe et en Afrique.
Le Maroc a fortement misé ces 15 dernières années sur les énergies renouvelables qui fournissent 38% de l’électricité produite actuellement, et ambitionne d’atteindre 52% en 2030. Le pays espère également se positionner sur le marché de l’hydrogène vert.
La mobilité ferroviaire a également été au coeur des discussions entre les deux ministres alors que le Royaume souhaite réaliser l’extension de sa ligne à grande vitesse (LGV) pour desservir Agadir. La première tranche de cette ligne, reliant depuis 2018 Tanger à Casablanca, avait été réalisée par l’entreprise française Alstom.
Deux groupes de travail vont être créés pour se pencher sur ces deux volets de coopération, selon Bruno Le Maire.
Intégration industrielle entre Rabat et Paris
Le ministre français a également été reçu, ce jour à Rabat, par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour. Lors de ces entretiens, les deux hommes ont abordé les possibilités de partenariat dans les domaines de l’automobile, de l’hydrogène vert, de l’énergie décarbonée, s’attardant sur le potentiel et les opportunités de coopération qui se présentent devant les deux pays.
Mezzour a affirmé, dans une déclaration à la presse, que cette rencontre a permis d’aborder l’intégration industrielle entre le Maroc et la France, en particulier dans les secteurs de l’automobile et des batteries.
Le Maire a, quant à lui, souligné la forte présence des investissements français dans l’industrie automobile marocaine, et l’importance de renforcer les capacités de production dans ce secteur.
Le ministre français a également mis en avant l’intérêt pour les deux pays de développer des projets communs, notamment dans le secteur automobile et la fabrication de batteries électriques, mettant l’accent sur les opportunités liées à l’électrification des véhicules avec une répartition équilibrée de la production entre la France et le Maroc, au bénéfice des deux continents.