Marocanité de Sebta et Mélilia: le gouvernement espagnol botte en touche

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sebta frontières
©AFP

La polémique qui agite les milieux espagnols autour de la carte marocaine présentant les présides de Sebta et Mélilia comme partie du territoire marocain continue d’enfler en Espagne. 

Interpellé par le pure-player El Independiente autour de la carte marocaine publiée sur le siteweb de l’ambassade du Maroc en Espagne et présentant les présides comme partie du territoire national, le ministère espagnol des Affaires Etrangères a formulé une réponse “diplomatique” pour mettre fin à ce débat.  

carte du maroc ambassade à madrid

A ce propos, des sources du département dirigé par José Manuel Albares ont souligné que « les frontières internationalement reconnues de l’Espagne, y compris Sebta et Mélilia, ne font aucun doute ».

Et d’ajouter: « L’appartenance de Sebta et Mélilia également, comme l’a toujours affirmé le gouvernement, ce qui en fait un sujet sans discussion », ont déclaré ledites sources. 

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De son côté, la secrétaire générale du PSOE de Melilla, Gloria Rojas Ruiz, a « totalement rejeté » l’inclusion des villes espagnoles sur une carte du Maroc, « comme si elles faisaient partie du territoire de ce pays ».

La dirigeante socialiste a indiqué que « c’est intolérable que quiconque, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de nos frontières, remette en question notre appartenance espagnole et nous ne le tolérerons pas ». De même, la porte-parole du Groupe socialiste à l’Assemblée de Melilla a souligné également que « Mélilia et Sebta font partie intégrante de la nation espagnole et le seront toujours », rapportent plusieurs médias locaux.  

Comme l’a rappelé la responsable des socialistes de Mélilia, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, « le dit très clairement à chaque fois qu’il affirme que Mélilia et Sebta appartiennent à l’Espagne, point final ». « Elles le sont et le seront toujours, tout comme Gijón, Tolède ou Malaga », a-t-elle renchérit. 

Gloria Rojas a voulu préciser que les socialistes le « démontrons par nos paroles et nos actes », en mettant en évidence que « les seuls présidents du gouvernement ayant visité les villes autonomes en voyage officiel ont été ceux du PSOE ». 

Rojas s’est exprimée de la sorte pour couper l’herbe sous le parti de l’opposition et le rival historique des socialistes, le PP.  

De fait, le président du gouvernement de Mélila, Juan José Imbroda (PP), avait demandé ce week-end au gouvernement espagnol « une protestation formelle ».  

La haute autorité de l’enclave a estimé que cette action de la chancellerie marocaine en Espagne constitue « une attaque » à l’intégrité territoriale de la nation espagnole. « C’est une autre agression hostile du Maroc envers l’Espagne, en plaçant sur une carte officielle les villes autonomes espagnoles de Sebta et Mélilia », a précisé Imbroda.  

Celui-ci a demandé au gouvernement central de réagir à cette “nouvelle agression” du royaume. 

« J’exige une protestation formelle du gouvernement », a souligné le président de Melilla, rappelant que « le 17 septembre prochain, Melilla célébrera 526 ans d’appartenance à l’Espagne, soit 459 ans avant l’indépendance du Maroc en 1956 »! (sic).  

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