Sebta et Mélilia: le Maroc n’est pas une «menace», selon l’armée espagnole

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Le chef d'État-major des armées, Teodoro López Calderón./DR

Le chef d’état-major des forces armées espagnoles Teodoro López Calderón ne considère pas le Maroc comme une «menace» ni pour l’Espagne, ni pour les deux enclaves de Sebta et Melilla.

L’armement du Maroc continue d’être au centre des débats politiques en Espagne. Un leader d’extrême droite, Javier Ortega Smith (VOX), a profité d’un colloque organisé par «Club Siglo XXI» le lundi 29 novembre 2021, pour interroger à ce sujet le chef d’état-major des forces armées espagnoles, l’amiral Teodoro López Calderón.

Le plus haut gradé de l’armée espagnole a affirmé que la politique d’armement du Maroc ces dernières années «n’est pas une menace claire ni pour l’Espagne, ni pour Sebta ni pour Melilla».

Une réponse qui coïncide avec la publication d’un rapport de l’Observatoire de Sebta et Melilla, intitulé «les revendications du Maroc» sur les deux enclaves. «Bien que le Maroc exerce des actions dans une zone grise (…) Il n’a jamais exprimé sa volonté d’annexer les deux villes autonomes par la force», a déclaré l’amiral, rappelant dans ce sens que «l’Espagne dispose d’une capacité de dissuasion qui ne nécessite pas uniquement les forces armées».

Lire aussi: Guerre du Rif et armes chimiques: deux partis espagnols réclament des excuses officielles

Selon le responsable militaire, le «principal rival du Maroc en ce moment reste l’Algérie».  Teodoro López Calderón a estimé de manière générale que dans «le contexte géopolitique actuel, tous les moyens pour éviter une crise doivent être mis en place tels que l’économie, la politique ou encore la diplomatie». Et ce n’est, dit-il, qu’en dernier recours qu’on utilise les forces armées.

Le rapport sur les deux enclaves revient également sur «les actions exercées par le Maroc» entre 2017 et 2022, qualifiées par les rédacteurs «d’ambiguës et d’intangibles» qui alternent entre «relations pacifiques et agressions explicites».

Les auteurs évoquent ce qu’ils appellent «la zone grise» sur laquelle se positionnerait le Maroc quant aux deux enclaves. «La zone grise n’est ni la paix ni la guerre, mais elles les séparent, laissant place à une compétition qui implique l’utilisation de stratégies multidimensionnelles», expliquent-ils.

Ils citent en exemple l’entrée massive de migrants dans l’enclave de Sebta en mai dernier. Il s’agit, selon eux, d’une «stratégie hybride» ayant pour but «de bouleverser le statu quo régnant sur les deux enclaves».

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