Education: 57% des ménages pensent que la qualité de l’enseignement se dégrade

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Crédits : MAP

En 2021, 56,9 % contre 21,5 % des ménages ont ressenti une dégradation de la qualité des services de l’enseignement, selon la dernière enquête du HCP. 

Dans la note du Haut-commissariat au Plan (HCP) sur les résultats de l’enquête de conjoncture auprès des ménages au terme de l’année 2021, on observe qu’au quatrième trimestre de 2021, la confiance des ménages enregistre une dégradation par rapport au trimestre précédent et une stabilité par rapport au même trimestre de l’année précédente. L’indice de confiance des ménages (ICM) s’est ainsi établi à 61,2 points, enregistrant une dégradation par rapport au trimestre précédent où il a été à 65,5 points et une stagnation par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Du côté des services de l’enseignement particulièrement, on note ce sentiment persistant de dégradation. En 2021, 56,9 % des ménages ont ressenti une dégradation, 21,5 % une stagnation et 21,5 % une amélioration de la qualité des services de l’enseignement. Le solde relatif à cet indicateur est passé de moins 29 points en 2020 à moins 35,4 points en 2021.

Si les deux dernières années ont été immanquablement marquées par les conséquences de la crise sanitaire, notamment avec l’adoption de l’enseignement à distance plus ou moins bien adopté par élèves, parents et enseignants, les ménages ressentent cette dégradation depuis des années avant le covid-19. En effet, ce sentiment n’a cessé d’augmenter depuis 2013, date à laquelle le HCP enregistre le taux d’insatisfaction le plus bas depuis 2009 (27,5 %).

C’était notamment dû au Plan d’urgence 2009-2012 qui avait alloué au secteur un budget de plus de 44 MMDH et permis l’extension de l’offre scolaire, entre autres. Un budget qui n’a d’ailleurs pas cessé d’augmenter depuis. En effet, l’enveloppe attribuée au secteur de l’éducation s’évaluait au début des années 2000 autour de 25 MMDH par an, alors qu’il s’élève actuellement à plus de 62 MMDH.

Parmi les mesures notables lancées cette dernière décennie, on compte la réactivation du Conseil supérieur de l’éducation, la vision stratégique de la reforme 2015-2030 du système éducatif marocain​, la loi-cadre pour l’enseignement, l’accélération de la généralisation du préscolaire, la révision des curricula, des projets propres aux établissements, etc.

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Malgré les hausses budgétaires et les mesures adoptées, le sentiment négatif des ménages ne faiblit pas, au contraire, et la réalité ne semble pas correspondre aux objectifs énoncés. En témoignent également les classements internationaux réguliers sur les performances des systèmes éducatifs dans le monde au sein desquels les Marocains ne brillent pas beaucoup.

Selon le dernier rapport PISA 2020 sur des données de 2018, 27% des élèves marocains sondés n’ont pas été à l’école maternelle ou pendant moins d’une année. Près de la moitié (49,3%) ont déjà redoublé une année au moins une fois en primaire ou en secondaire, avec une proportion majoritaire chez les élèves d’écoles défavorisées.

Le Maroc figure ainsi parmi les 14 pays (sur 79) où plus de 25% des sondés ont déjà redoublé une année (en Colombie par exemple, ce taux est de 40%). En moyenne dans les pays de l’OCDE en 2018, 11% des élèves ont déclaré avoir redoublé une année au moins en école primaire ou secondaire.

Le rapport notait également que 36,9 % des élèves sont dans des écoles où le directeur a indiqué un manque de personnel enseignant comme entrave à la capacité de l’école à fournir une instruction; 74,1% sont dans une école où on note un manque de personnel assistant.

A ce propos, le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a récemment publié son rapport général présentant les éléments essentiels du déroulement des différentes étapes du concours de recrutement de la session de décembre 2021 depuis l’annonce de son organisation jusqu’à la publication des résultats définitifs. L’objectif est « de sélectionner les meilleurs profils aptes à suivre la formation qualifiante pour devenir enseignant dans les écoles publiques du royaume », lit-on dans le rapport du ministère de l’Education. A la suite de leur recrutement, ces futurs enseignants vont suivre une formation durant deux années scolaires organisée dans les Centres régionaux des métiers d’éducation et de formation (CRMEF) et dans les établissements scolaires dans le cadre des stages partiels.

 

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