L’Espagne refuse l’asile à des Sahraouis des camps de Tindouf

Séparés en deux groupes, des Saharaouis attendent depuis une dizaine de jours dans l’aéroport de Madrid. Les autorités espagnoles leur ont refusé l’asile et voudraient les expulser en Algérie.

Dix-sept Sahraouis sont bloqués dans l’aéroport de Madrid, où un premier groupe est arrivé le 2 mai et un autre le 8 mai, depuis la Havane (Cuba), indiquent des sources proches du dossier au média El Pais.

Certains d’entre eux ont quitté Alger pour la Havane, en faisant escale à Istanbul (Turquie). Sur le chemin du retour, les passagers ont fait escale à Madrid où ils ont demandé «une protection aux postes mis en place à cet effet dans l’aéroport», expliquent les mêmes sources.

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Toutefois, l’asile a été refusé à la plupart d’entre eux. Un seul homme, reconnu comme apatride, a pu quitter l’aéroport et fouler le sol espagnol. Le dossier d’une autre femme a été accepté pour traitement et peut donc légalement rentrer en Espagne. Les autorités espagnoles ont tenté de les conduire à «La Havane (Cuba), d’où ils étaient partis, mais ils ont refusé de monter à bord de l’avion», poursuit le quotidien espagnol. Résultat, l’opération a été avortée.

La directrice des politiques de la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR), Paloma Favieres confirme que leur demande d’asile a été refusée. «Tous sont susceptibles de se voir accorder le statut d’apatride (…) mais cela ne leur permet pas d’entrer sur le territoire espagnol pendant le traitement de leur dossier», a-t-elle expliqué, soulignant qu’«ils sont obligés de partir».