Réforme de la Moudawana, fraude fiscale, tourisme... voici les principaux titres développés par la presse…
La revue de presse de ce jeudi 28 mars
Publié leViandes blanches : les raisons de la légère baisse des prix ; La tuberculose, une maladie sous-estimée : 100 nouveaux cas et 9 décès chaque jour ; Le nouveau baromètre de l’industrie ; La contrefaçon, un secteur à part ; Campagne agricole : Les pluies sauvent les cultures de printemps ; Ahmed Rahhou sur le paiement en ligne: “La fin des frais de prélèvement est un progrès pour le pouvoir d’achat”; Tourisme : 91% des touristes espagnols utilisent le cash… Voici une sélection de sujets traités par la presse nationale ce jeudi.
Le Matin
Viandes blanches : les raisons de la légère baisse des prix
Légère détente sur les prix du poulet de chair. À la ferme, le prix au kilogramme vif est de 15 dirhams. En y incluant les frais de transport et la marge des «riachate», il monte à 18, voire 19 dirhams le kilo. Cette baisse est l’effet d’un gain en productivité assorti d’une demande qui se fait timide pendant le mois sacré. Mais cette baisse, quoique dérisoire, est éphémère. Les prix devront repartir à la hausse dans les semaines qui viennent. Selon le président de l’Association des producteurs, les éleveurs sont aujourd’hui coincés entre l’enclume de l’inflation qui touche les aliments composés et le marteau du stress hydrique. Une situation qui signera l’arrêt de plusieurs élevages dans les mois qui viennent.
Le Matin
La tuberculose, une maladie sous-estimée : 100 nouveaux cas et 9 décès chaque jour
L’objectif d’éradiquer la tuberculose d’ici 2030 semble loin d’être réalisable. Malgré les efforts consentis, le nombre de cas est toujours important au Maroc. Dans une note publiée à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, affirme qu’environ 100 nouveaux cas et 9 décès sont enregistrés chaque jour. “L’incidence de la tuberculose régresse très lentement, elle ne baisse que de 1% par an entre 2015 et 2021, ce qui entrave la réduction de l’incidence de la tuberculose voire son élimination à l’horizon de 2030 selon les objectifs tracés”, souligne Dr Tayeb Hamdi. Les régions les plus touchées en considérant le nombre de cas par rapport à la population sont celles de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Rabat- Salé-Kénitra et Casablanca-Settat, a-t-il ajouté.
L’Economiste
Le nouveau baromètre de l’industrie
Avec un chiffre d’affaires de plus de 800 milliards de DH, le secteur industriel a dépassé les performances d’avant crise Covid. C’est ce qui ressort du dernier baromètre de l’industrie, qui dresse le portrait des entreprises du secteur. Le nombre des unités a doublé en 10 ans, favorisant la création de nouveaux postes d’emploi. L’aéronautique, l’automobile et le textile sont les filières les plus pourvoyeuses en postes. Ces données montrent également que les entreprises industrielles, dont l’essentiel est formé de PME et de TPE, sont plus tournées vers l’export et ont poursuivi leur dynamique d’investissements, traduisant une «confiance des acteurs économiques dans le potentiel de croissance du secteur industriel».
L’Economiste
La contrefaçon, un secteur à part
Pour lutter efficacement contre ce phénomène de contrefaçon, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF) préconise une approche multidimensionnelle. «Il serait illusoire de croire que le ministère du Commerce ou la douane peuvent à eux seuls neutraliser la contrefaçon. L’idéal est d’aller vers une approche systémique qui engage la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes», a-t-il dit. Il est donc primordial que cette lutte soit l’œuvre collégiale de l’ensemble des intervenants, notamment les organismes publics en concertation avec les opérateurs/professionnels, commerçants, la société civile et les organismes de la propriété industrielle, la Justice… Les commerçants sont un maillon important de la chaîne. Ils peuvent remonter les nids de la contrefaçon et de l’informel afin que les autorités puissent intervenir dans les plus brefs délais. Par ailleurs, des campagnes de communication et de sensibilisation devront être programmées toute l’année dans les médias publics (TV, radio, agences de presse…), voire même sur les réseaux sociaux afin de dissuader les contrefacteurs.
Les Inspirations éco
Campagne agricole : Les pluies sauvent les cultures de printemps
Dans un contexte marqué par une succession d’années arides, le Maroc accueille avec un mélange de soulagement et de prudence les récentes précipitations. Alors que les cultures d’automne sont d’ores et déjà perdues, les averses actuelles font souffler un vent d’espoir pour certaines cultures de printemps, promettant une embellie pour la production de fruits, de légumes et d’olives. Selon le président de la COMADER (Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural) Rachid Benali, il s’agit de la période appropriée pour stimuler la floraison des plants. Ce dernier affirme également que cette pluie est bénéfique pour les pâturages. À entendre ces prévisions encourageantes, l’on peut s’attendre à une production abondante, ou du moins suffisante pour couvrir les besoins de la population.
Les Inspirations éco
Dialogue social: les dossiers en suspens remis sur la table
De grands espoirs sont, une nouvelle fois, placés dans l’actuel round du dialogue social lancé mardi dernier à Rabat, après son report en raison du séisme du 8 septembre dernier. C’est l’UMT qui a ouvert le bal de ce nouveau round sous la présidence d’Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, pour aborder plusieurs dossiers en suspens. À mi-mandat du gouvernement Akhannouch, plusieurs dossiers brûlants inscrits sur l’agenda de l’Exécutif devront aboutir à des compromis avec les syndicats. Parmi eux, figurent le projet de loi organique régissant le droit de grève, la révision du Code du travail, ou encore la réforme du système de retraite. Des dossiers qui ont tardé à sortir et qui sont déterminants pour l’emploi et l’investissement.
Les Inspirations éco
Ahmed Rahhou sur le paiement en ligne: “La fin des frais de prélèvement est un progrès pour le pouvoir d’achat”
Dans un entretien accordé au journal, Ahmed Rahhou, président du Conseil de la Concurrence, revient sur la suppression des frais de prélèvement lors des paiements dématérialisés, une pratique jugée abusive. Après des réactions mitigées, l’ensemble des secteurs public et privé s’est finalement conformé. Rahhou insiste sur la vigilance du Conseil et les effets bénéfiques attendus pour le pouvoir d’achat et la transition numérique. “C’est un véritable progrès pour le pouvoir d’achat des citoyens qui ne subiront plus ces frais indus. Mais surtout, en facilitant le paiement dématérialisé à moindre coût, nous espérons que cela contribuera à accélérer la transition numérique dans de nombreux secteurs économiques. C’était un frein important qui vient d’être levé. Le Conseil reste mobilisé pour garantir une concurrence saine et loyale, dans l’intérêt de tous”, a-t-il souligné.
L’Opinion
Le Maroc peut-il se positionner en “nœud” africain ?
Suite à la rupture simultanée de quatre câbles sous-marins, plus d’une dizaine de pays africains ont été privés de connexion. Le seul câble qui a échappé à cet incident est le «Maroc Telecom West Africa». Alors que 99% des données numériques mondiales transitent par ces câbles, l’Afrique reste le continent le moins connecté. La position géographique du Maroc, entre la Méditerranée, abondamment parcourue par des câbles, et l’Atlantique Nord, à quelques kilomètres du réseau de câbles transatlantiques Europe/ États-Unis, en fait un candidat idéal pour devenir un nœud continental, c’est-à- dire un hub stratégique où plusieurs câbles se croisent. Pour atteindre cet objectif, le Maroc pourrait consacrer un volet télécom dans sa nouvelle stratégie atlantique. Etat social, chômage, retraites…
L’Opinion
Younes Sekkouri se met à table
Les chantiers de l’État social lancés par le gouvernement coûteront près de 9 milliards de dollars aux caisses de l’État. Ce chiffre annoncé par le ministre de l’Inclusion Économique, de la petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, témoigne de l’ampleur de ce projet titanesque, qui, en plus des chantiers relatifs à la Santé et au Logement, prévoit aussi la création d’une nouvelle génération de politiques publiques favorisant l’employabilité. Celles-ci seront discutées dans le cadre du dialogue social, qui vient d’entamer un nouveau round. Le ministre promet ainsi à la classe laborieuse des résultats probants avant le 1er mai de l’année courante.
Al Akhbar
Des mesures disciplinaires accentuent la crise aux facultés de médecine et de pharmacie
Les décisions des administrations des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire de renvoyer des étudiants protestataires devant des conseils de discipline et de suspendre d’autres étudiants ont provoqué du mécontentement et de la colère parmi les étudiants à la lumière de la poursuite du dialogue avec les ministères de l’enseignement supérieur et de la santé. Des sources de la commission nationale des étudiants des facultés en médecine, médecine dentaire et pharmacie ont fait savoir que le nombre d’étudiants déférés devant les conseils de discipline a dépassé 52 étudiants durant les derniers jours. Les facultés de médecine ont prononcé des suspensions allant d’un à deux ans contre des étudiants et ce, en vue d’exercer des pressions pour qu’ils reprennent les cours après trois mois de grève. Selon la commission, ces décisions disciplinaires ne vont pas influencer la décision des étudiants.
L’Opinion
Tourisme : 91% des touristes espagnols utilisent le cash
Si une grande partie des touristes espagnols préfèrent passer leurs séjours au Maroc, une nouvelle étude menée par la société «Global Exchange», société espagnole de change de devises, a révélé que 91% de ces Espagnols utilisent de l’argent liquide lors de leurs voyages internationaux en dehors de la zone euro. L’étude, qui fait référence aux données de l’Institut national de la statistique (INE), précise que le Maroc figure parmi les cinq destinations préférées des touristes espagnols en dehors de la zone euro, aux côtés du Royaume-Uni, des États-Unis, de la Suisse et de la Turquie. En effet, du côté marocain, le marché espagnol est le premier en termes de croissance et de récupération des flux touristiques de l’année 2023. Durant l’année écoulée, près de 3 millions de touristes espagnols ont visité le Maroc avec une augmentation de 38% par rapport à 2022.