Israël veut obtenir l’extradition d’un « poseur de bombes » écroué à la prison de Salé

Une demande d’extradition d’un Arabe israélien incarcéré au Maroc aurait été formulée et adressée par Israël au Royaume, malgré l’absence d’un accord en la matière entre les deux pays, rapporte un média hébreu.

Il s’agit, dans le cas d’espèce, de Nassim Khalibat, un israélien accusé d’avoir participé en novembre 2021, à Nazareth, à un attentat à la bombe contre un bâtiment du ministère israélien de la santé, rappelle ynetnews, précisant qu’il « s’agit de la première demande d’extradition adressée par Israël au Maroc depuis la signature des accords d’Abraham ».

Le mis en cause aurait échappé à la justice israélienne en mars 2022, avant d’être arrêté à Rabat en janvier 2023 et incarcéré à la prison de Salé, indique-t-on de même source. L’on relève également qu’un « juge a statué en faveur de l’extradition dont le ministre marocain de la justice n’a pas encore signé l’arrêté ».

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Selon ynetnews, qui a eu accès à la demande officielle d’extradition, « Khalibat ainsi que son frère et un autre membre de sa famille, ont fait exploser un engin au siège du ministère de la santé à Nazareth le 8 novembre 2021 ».

Un communiqué de la police israélienne, consulté à cette époque par Times of Israel après les résultats de l’enquête, soulignait que « l’attaque pourrait être liée à des descentes des forces de l’ordre dans des entreprises alimentaires appartenant à des organisations criminelles et exploitées pour le blanchiment d’argent ».

« Bien que Khalibat clame son innocence et qu’il ait demandé à être jugé en Israël, il est toujours détenu dans une prison située à l’extérieur de la capitale marocaine », ajoute par ailleurs ynetnews.

Ce n’est toutefois pas la première fois que l’Etat hébreu procède à une telle requête. En août 2022, Golan Avitan, un israélien soupçonné d’être impliqué dans un attentat à la bombe en 2003 à Tel-Aviv ayant fait trois morts, a été extradé à Israël par les autorités marocaines.

Plusieurs médias israéliens au fait de l’affaire avaient à l’époque affirmé que cette extradition était possible grâce à « une opération conjointe des autorités marocaines, de la police israélienne et d’Interpol ». Elle intervenait, en outre, au moment de la visite au royaume du ministre de la Justice d’Israël, Gideon Sa’ar.

La visite du responsable, lors de laquelle il avait rencontré le directeur général de la surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, avait en effet abouti à la signature d’un mémorandum d’entente sur le renforcement et la promotion de la coopération bilatérale dans le domaine juridique.