Gaza: 2.450 morts dans les frappes israéliennes 

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Gaza: 2.450 morts dans les frappes israéliennes avant l'invasion terrestre
© Mahmud HAMS / AFP

Les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont fait tomber 2.450 martyrs, d’après un dernier bilan diffusé dimanche par le ministère palestinien de la Santé, après la multiplication des bombardements sur ce territoire palestinien contrôlé par le Hamas.

D’après cette source, 9.200 personnes ont également été blessées dans les frappes menées en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre. Un précédent bilan faisait état de 2.329 morts dont plus de 700 enfants.

Ce lourd bilan de martyrs irrite à plus dans niveau au monde arabe et islamique où les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien ne cessent point.

Ce dimanche une marrée humaine s’est abattu sur la capitale marocaine pour manifester soutien et solidarité aux Palestiniens et dénoncer la normalisation avec l’Etat hébreu qui se prépare à une offensive terrestre dans le nord de la bande de Gaza, pilonnée sans relâche, pour essayer d’anéantir la Résistance palestinienne.

« Nous sommes déployés le long de la bande de Gaza avec nos forces terrestres, nous nous préparons pour la prochaine étape de l’opération », a affirmé dimanche un porte-parole de l’armée, Jonathan Cornicus.

Il a exhorté les Gazaouis vivant dans le nord du territoire –environ 1,1 million de personnes sur une population totale de 2,4 millions– à fuir vers le sud au plus vite, tout en accusant le Hamas, qui s’oppose à cette évacuation, de ne pas « laisser les gens » partir.

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Israël affirme cibler la ville de Gaza, au nord, pour y détruire le centre des opérations du mouvement islamiste palestinien, classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne. L’armée a annoncé dimanche la mort dans des frappes d’un troisième chef militaire du Hamas, responsables selon elle de l’attaque du 7 octobre.

Dimanche matin, des colonnes de fumée noire s’élèvent au dessus de la ville et des carcasses éventrées de ses immeubles.

Plus de 1.300 personnes ont été tuées en Israël lors de l’opération Déluge d’Al Aqsa lancée par des commandos du Hamas, surtout des militaires et des réservistes dans les colonies autour de Gaza.

Le Hamas a pris au moins 120 orages lors de ses opérations militaires dans les territoires occupés, selon les chiffres de l’armée de l’Etat sioniste. 22 otages ont été tués dans les frappes israéliennes, selon le Hamas.

La riposte israélienne consiste en des frappes aériennes aveugles.

Des dizaines de milliers d’habitants de Gaza ont déjà gagné le sud, selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), et tentent d’y trouver abri, nourriture et eau. Au total, plus de 423.000 Gazaouis ont dû quitter leur foyer depuis le début des frappes, selon l’ONU.

Les habitants de Sdérot, ville occupée toute proche de Gaza sont aussi évacués dimanche.

A Rafah, dernière localité avant l’Egypte, des familles entières s’entassent dans une école des Nations unies, sur des matelas à même le sol, a constaté un journaliste de l’AFP.

Plus au nord, dans la cour de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, se pressent des milliers de déplacés. « C’est un désastre, il n’y a rien à manger, nous ne savons pas où dormir, nous ne savons pas quoi faire et où aller », se lamente Juma Nasser, un quadragénaire.

Cette évacuation massive, et la perspective d’une offensive terrestre dans un territoire surpeuplé, désormais placé sous un strict siège, suscitent critiques et inquiétudes au sein de la communauté internationale.

Samedi soir, le président américain Joe Biden a souligné au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, oeuvrer avec l’ONU et des pays du Moyen-Orient « pour veiller à ce que les civils innocents aient accès à l’eau, à la nourriture et aux soins médicaux ».

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Plus tôt, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait réclamé un accès humanitaire « immédiat » à cette petite bande de terre, soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans et désormais privée d’alimentation en eau, électricité et nourriture.

Les Etats Unis ont appelé samedi la Chine, partenaire de l’Iran, à user de son influence pour une désescalade.

Le président brésilien Lula et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sisi se sont eux accordés sur la nécessité d’autoriser l’entrée d’aide humanitaire d’urgence à Gaza.

L’Egypte contrôle la seule ouverture de Gaza qui ne soit pas sous contrôle israélien, le point de passage de Rafah, actuellement fermé.

L’aide humanitaire arrivée de plusieurs capitales s’y empile dimanche, dans l’attente.

Le conflit a selon l’ONG Reporters sans frontières (RSF) coûté jusque-là la vie à 10 journalistes, dont sept tués à Gaza et au Liban.

Un vidéaste de l’agence Reuters a été tué et six journalistes de l’AFP, Reuters et Al-Jazeera blessés vendredi dans des bombardements dans le sud Liban.

L’armée israélienne a déploré ce décès, indiquant « enquêter » sur les responsabilités. L’armée libanaise l’a accusée d’être responsable du tir.

Le 7 octobre à l’aube, en plein Shabbat, soukkot et Kippour (fêtes juives),  des centaines de combattants du Hamas avaient infiltré Israël à bord de véhicules et par les airs depuis Gaza.

 

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