Gaza: 13 morts dans une attaque israélienne sur le plus grand hôpital du territoire

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©AFP

Le gouvernement du Hamas à Gaza a affirmé que 13 Palestiniens avaient été tués et des dizaines d’autres blessés vendredi dans une frappe israélienne sur le complexe de l’hôpital al-Shifa, le plus grand du territoire pilonné par Israël.

« Treize martyrs et des dizaines de blessés dans une frappe israélienne sur le complexe d’Al-Shifa aujourd’hui » dans le centre de la ville de Gaza, a déclaré Salameh Maarouf, le patron du bureau de presse du Hamas.L’armée israélienne n’a pas communiqué dans l’immédiat sur une telle opération. Un journaliste de l’AFP a vu au moins sept corps recouverts, à l’extérieur de l’hôpital.

L’armée israélienne pilonne depuis plus d’un mois la bande Gaza pour « anéantir » le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza, en représailles à une attaque sanglante sans précédent perpétrée sur le sol israélien le 7 octobre par le Hamas.

« Les chars israéliens ont tiré sur l’hôpital al-Shifa », a déclaré sur place aux médias son directeur, le docteur Mohammad Abou Salmiya.Jeudi soir, un porte-parole de l’armée israélienne avait indiqué qu’une division de l’armée menait d’importantes opérations dans une zone « très très proche » de cet hôpital.Les troupes israéliennes visent notamment un « quartier militaire », adjacent à l’hôpital Shifa, décrit comme le « cœur » des activités opérationnelles et de renseignement du Hamas, selon l’armée.

« Les chars israéliens assiègent quatre hôpitaux de l’ouest de Gaza-ville », mettant en danger des dizaines de milliers de patients et de déplacés qui y ont trouvé refuge, affirme vendredi le ministère de la Santé du Hamas. »Nous sommes incapables de fournir des services aux blessés et les hôpitaux sont continuellement bombardés par Israël », a déploré vendredi Mohammed Zaqout, directeur général des hôpitaux de Gaza.

« Peur de sortir »

Des dizaines de milliers de personnes réfugiées dans les hôpitaux sont en danger, exposées aux bombardements aériens et aux tirs d’artillerie directs », a-t-il ajouté.

Depuis le début de la guerre, l’ONU et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dénoncent les frappes de l’aviation et de l’artillerie israéliennes sur des hôpitaux et des ambulances.

Israël accuse le Hamas d’utiliser les hôpitaux pour mener des attaques et cacher des tunnels, ce que le mouvement dément.

Un père de famille de 32 ans, Abou Mohammed, a raconté à l’AFP s’être réfugié à l’hôpital al-Shifa avec 15 de ses proches.

« Il n’y a aucun endroit sûr, l’armée a frappé al-Shifa, je ne sais plus quoi faire », a-t-il dit. « Il y a des tirs depuis le sud sur l’hôpital donc on a peur de sortir », a-t-il ajouté.

Des témoins ont également fait état de violents combats dans le nord de la bande de Gaza, faisant fuir des centaines de milliers d’habitants partis sur demande de l’armée israélienne pour aller dans le sud.

Toute la nuit, l’armée israélienne a frappé la ville de Gaza et des images de l’AFPTV montrent des fusées éclairantes et les champignons rouges d’explosion disparaissant dans un nuage d’épaisse fumée au-dessus de la zone où les combats font rage.

Depuis le 7 octobre, les bombardements israéliens sur Gaza ont fait 10.812 morts, essentiellement des civils, parmi lesquels 4.412 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Côté israélien, au moins 1.400 personnes ont péri depuis le début de la guerre, selon les autorités, en majorité des civils tués le jour de l’attaque du Hamas.

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