Fuite des médecins marocains à l’étranger: l’hémorragie s’accentue

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4.129 seront sélectionnés pour accéder à l'une des trois branches concernées par le concours, en l'occurrence la médecine, la médecine dentaire et la pharmacie, indique le ministère. DR.

L’exode des médecins marocains n’a guère été éradiqué. Le Maroc perd encore 600 à 700 médecins chaque année, soit 30% des médecins formés actuellement.

Le constat est alarmant mais n’est pas nouveau. Les médecins formés au Maroc continuent de fuir le pays, indique une récente étude intitulée, « Exode des compétences médicales au Maroc : Menaces ou opportunités ? », élaborée par le Pr Mouhcine El Bakkali, ophtalmologiste et Secrétaire général de la Fondation des enseignants médecins libéraux.

Selon ce rapport, « cet exode concerne toutes les catégories, depuis les étudiants en médecine jusqu’aux médecins spécialistes et les professeurs ». Pire encore, « ce sont généralement les meilleurs qui partent, par conséquent l’impact de cet exode est double, « quantitatif et surtout qualitatif ».

De ce fait, un médecin marocain sur trois réside à l’étranger. D’après une enquête réalisée par la Fondation des enseignants médecins libéraux, les causes des départs sont notamment; la recherche d’épanouissement dans les conditions de travail ; les conflits avec le chef de service et ou l’administration ; des raisons familiales, etc.

causes de départ
Les causes de départ./Crédits: Etude: « Exode des compétences médicales au Maroc : Menaces ou opportunités ? »

Le taux le plus élevé chez ceux voulant quitter le Maroc est enregistré chez les étudiants, avec plus 61,6% qui déclarent vouloir partir à l’étranger. Le plus souvent, ils veulent s’installer en Allemagne, et même 34% d’entre eux rêvent d’y évoluer.

Outre ce phénomène « d’exode externe », « l’exode interne » pose également problème au niveau du système de santé, souligne l’étude. « L’exode interne est aussi grave et plus menaçant pour l’offre de soins dans le secteur public », étant donné que « plus de 80 % des médecins en formation (résidents) sont bénévoles et refusent d’intégrer le secteur public, pire encore, presque 100 % des médecins spécialistes du secteur public refusent de prolonger leur activité en secteur public après la fin de leur contrat ».

Lire aussi: La plupart des chercheurs marocains voudraient quitter le pays, selon une étude

L’étude tire la sonnette d’alarme, mais propose des solutions, en insistant sur le rôle des décideurs politiques, afin d’améliorer les conditions de travail, la qualité de la formation et le salaire des agents de santé pour  freiner la migration des étudiants en médecine.

Par ailleurs, l’étude souligne le besoin « d’attirer la diaspora marocaine médicale à l’étranger (DMME) ». »Il y a plus de 30 000 médecins au Maroc, et chaque année plus de 600 médecins quittent le pays. Le Maroc est donc condamné à innover en élaborant en urgence une politique de retour des médecins marocains résidant à l’étranger plus qu’une politique pour faire venir des médecins étrangers au Maroc », souligne Pr Mouhcine El Bakkali.

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