Espagne: entre les pro et les anti Maroc, un parti de gauche se déchire

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Espagne: entre les pro et les anti Maroc, un parti de gauche se déchire
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Le parti espagnol de gauche Sumar a désavoué des déclarations de son numéro 2 jugées pro-Maroc et estime que le royaume n’est « évidemment pas une démocratie ». 

Si Agustín Santos Maraver, numéro deux de Sumar pour Madrid, a décrit il y a quelques jours, dans une interview avec EFE , le Maroc comme une « co-souveraineté entre le roi et le peuple » où les violations des droits de l’homme sont des « cas individuels », son parti Sumar ne partage pas son point de vue.

C’est ce qu’a fait savoir mercredi le porte-parole de la campagne électorale de ce parti espagnol de gauche Ernest Urtasun. Interrogé sur Onda Cero sur les contradictions que présentent les déclarations de Santos Maraver, le responsable a estimé que le Maroc « n’est évidemment pas une démocratie car il n’y a pas de séparation des pouvoirs », rapporte El Independiente.

Selon Ernest Urtasun, la position de Sumar est la « défense de la libre autodétermination au Sahara , dans le plein respect des résolutions de l’ONU ».

« A mesure que la démocratie et les droits de l’Homme progresseront au Maroc, nous pourrons aspirer à une meilleure relation bilatérale (avec le pays voisin) », a-t-il insisté.

Interrogé sur l’existence de divergences de position au sein de son parti concernant le maintien de la position traditionnelle sur le Sahara ou l’hypothèse d’un changement de position de l’Espagne, en raison de la présence sur les listes du diplomate Agustín Santos et de l’activiste sahraoui Tesh Sidi, Urtasun a souligné que la position de Sumar position est « unique ».

Pour lui, le changement de position exprimé par il y a plus d’un an par Pedro Sánchez n’était pas une bonne idée ».

Lire aussi: Lettre de Sanchez au roi Mohammed VI: un média espagnol met en doute l’existence de la missive

Mi-avril dernier déjà, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la coopération, José Manuel Albares, avait recadré la cheffe du mouvement Sumar, Yolanda Diaz, également deuxième vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail, selon laquelle le Maroc est une « dictature ».

Depuis Strasbourg, le chef de la diplomatie espagnole avait affirmé à Europa Press, que « la position de l’Espagne est établie dans les déclarations de haut niveau avec Rabat ».

« Ces déclarations sont des déclarations individuelles. Il peut y avoir des opinions d’autres groupes politiques, mais ce qui est clair, c’est la manière dont le gouvernement espagnol aborde ses relations avec son voisinage », avait-il notamment plaidé.

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