Un contrôle phytosanitaire réalisé aux frontières espagnoles a détecté une concentration élevée d'une substance phytosanitaire…
Espagne: alerte sanitaire sur des fraises marocaines contaminées au norovirus
Publié leNouvelle alerte sanitaire émise en Espagne contre les expéditions agricoles marocaines. Le gendarme alimentaire européen (RASFF) a détecté la présence du virus norovirus GII dans des cargaisons de fraises produites au Maroc.
Après les pastèques, le melon c’est au tour des fraises marocaines d’être pointées du doigt. Selon le site spécialisé Hortoinfo, les fraises produites au Maroc et destinées au marché communautaire ont fait l’objet d’un signalement de la part des autorités compétentes européennes.
En effet, Le Système d’Alerte Rapide pour les Denrées Alimentaires et les Aliments pour Animaux (Rapid Alert System for Food and Feed, (RASFF), a notifié, le 14 février dernier, la présence du norovirus GII dans des fraises en provenance du Maroc.
De quoi s’agit-il? Les norovirus sont principalement transmis par la voie féco-orale et sont très infectieux. « Moins de 100 particules suffisent théoriquement pour provoquer la maladie », selon l’OMS.
Selon la mise en garde émise par le RASFF, le norovirus a été détecté dans les fraises marocaines lors d’un contrôle aléatoire à la frontière. Les autorités sanitaires espagnoles ont qualifié la contamination de « risque grave« .
Toutefois, la distribution de ce fruit de saison, très convoité en cette période, a été autorisée et la cargaison libérée. Elle a été acheminée vers les Pays-Bas, le pays de destination de cette expédition agricole.
Qu’est ce que c’est le norovirus GII?
D’après l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), le norovirus est l’agent principal de gastro-entérite aiguë en Europe et affecte toutes les tranches d’âge de manière égale. Les effets commencent 24 heures après l’infection initiale, de manière soudaine, avec des nausées, des vomissements et une diarrhée aqueuse. D’autres symptômes possibles sont la fièvre, les maux de tête, les crampes abdominales ou les douleurs aux membres et, dans les cas extrêmes, des convulsions.
La période d’incubation de la maladie est généralement de 12 à 48 heures, tandis que l’infection dure entre 12 et 60 heures. Elle peut également être asymptomatique et contribuer ainsi à la propagation du virus.
Les patients affaiblis et les personnes ayant un système immunitaire faible, tels que les enfants, les personnes âgées ou les patients chroniques, peuvent être affectés par des formes plus graves de la maladie. En particulier, la déshydratation peut représenter une complication grave pour les enfants, les personnes âgées et les personnes présentant un déséquilibre métabolique ou une instabilité cardio-circulatoire.
Selon la société française de microbiologie, le norovirus est le virus le plus fréquemment responsable des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). La contamination des aliments se fait par le biais d’eau souillée ou bien par la manipulation des aliments par une personne porteuse du norovirus.
On estime que 47% des épidémies dans le monde seraient d’origine alimentaire, et que les
norovirus seraient impliqués dans 10 à 26% des cas.
A retenir:
Les norovirus sont les principaux virus responsables de gastroentérites aiguës chez l’homme tous âges confondus et sont responsables d’épidémie hivernale.
– Les norovirus sont transmis par la voie féco-oral soit directement de personne-à-personne selon un mode épidémique soit indirectement par l’eau et l’alimentation (TIAC).
– Les infections à norovirus sont généralement bénignes chez les enfants et les adultes en bonne santé et sont spontanément résolutives en quelques jours. En revanche, chez les patients fragilisés (personnes âgés, nouveau-nés, greffés, immunodéprimés), les norovirus peuvent être mortels. Chez le greffé, les infections peuvent être chroniques et durée plus de 2 ans.
– L’incubation est courte, en moyenne entre 24h et 48h. Les symptômes regroupent diarrhées et vomissements parfois importants, dans un contexte de fièvre modérée et de douleurs
abdominales.
– Il n’existe pas de traitement virologique spécifique de l’infection par norovirus. La réhydratation orale ou intraveineuse peut parfois s’avérer nécessaire chez les sujets aux âges extrêmes.
– En attendant le développement de vaccin contre norovirus, seule l’observance des règles d’hygiènes dont le lavage des mains permet de limiter la transmission du virus.
Source: La société française de mircobiologie