Bombardier s’apprête à vendre ses usines de Casablanca

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A l’occasion de l’annonce de ses résultats financiers du premier trimestre de 2019 ce jeudi 2 mai, la multinationale canadienne Bombardier a déclaré qu’elle allait regrouper ses divisions d’avions d’affaires et d’avions commerciaux au sein d’une même entité, causant la vente de ses usines à Casablanca.  

C’est le média canadien Radio-Canada qui rapporte l’information ce jour, énonçant que les usines de Belfast en Irlande du Nord sont également concernées par cette cession.

Dans le communiqué mentionné par le média, le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare, se dit « très heureux » de la « formation stratégique » de Bombardier Aviation. Il a ajouté que cette « consolidation » des activités aéronautique de la société vise à « simplifier la structure » et la rendre « plus ciblée sur les marques phares » à savoir Global, Challenger, Learjet et CRJ.

 

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« Elle nous permettra aussi de mieux soutenir nos clients et de générer plus de valeur pour nos actionnaires », a-t-il expliqué. Les activités de l’entreprise montréalaise seront axées sur leurs pôles à Montréal, au Mexique et au Texas où des ailes d’avions Global 7500 ont été récemment acquises. Bombardier Aviation sera désormais dirigé par David Coleal, qui était depuis 2015 le patron de la division d’avions d’affaires.

Cette session peut paraître surprenante alors qu’en janvier dernier, la multinationale avait initié des travaux de construction pour étendre son usine située à Nouaceur Midparc sur un terrain de 14.500 m² mitoyens à ses installations actuelles, et ce, dans le cadre du mémorandum d’entente signé avec le gouvernement marocain en 2011 engageant Bombardier « à investir 200 millions de dollars américains au Maroc pour le développement d’une unité de production industrielle de calibre mondial, avec à la clé la création de 850 emplois directs à l’horizon 2020 », rappelle nos confrères du Matin.

 

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« Notre avenir à long terme au Maroc semble bien établi tout comme l’avenir de nos employés », avait même déclaré Stephen Orr, vice-président du Centre manufacturier du Maroc pour Bombardier Aéronautique.

D’une superficie de 16.000 m2, l’usine de Bombardier de Casablanca génère actuellement 400 emplois directs (pour la fabrication des composantes des ailes des avions CRJ). Toutefois, la structure marocaine a rassuré quant à la possibilité de voir ces emplois supprimés. Cette cession (qui n’est pas encore effective) « n’a aucun impact sur nos effectifs au sein du site du Maroc », a-t-elle affirmé auprès de nos confrères de L’Économiste.

« Il n’y aura pas de licenciement, tous les postes sont maintenus ainsi que le projet d’extension », précise la source au sein de Bombardier auprès de L’Économiste.

Pour le bilan du premier trimestre (terminé le 31 mars), Bombardier déclare un profit de 239 millions de dollars américains contre 44 millions l’an dernier à la même période. Inversement, les revenus ont baissé à 3,5 milliards de dollars américains contre 4 milliards l’an dernier à la même date.

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