Le juge Santiago Pedraz a dicté quelques mesures à l’encontre de Brahim Ghali.
Diapo. Espagne: manifestation devant l’Audience nationale contre Brahim Ghali
Publié leDevant l’audience nationale, la plus haute juridiction d’Espagne, des dizaines de personnes ont manifesté ce mardi 1er juin contre l’accueil de Brahim Ghali hospitalisé sous une fausse identité pour y être soigné du Covid.
«Tolérance zéro contre les violeurs», «Brahim Ghali ne doit pas circuler librement» ou encore «le gouvernement (espagnol) n’est féministe que quand ça l’intéresse», peut-on lire sur les pancartes.
Cette manifestation a été organisée devant l’Audience nationale, au moment où le juge Santiago Pedraz interrogé le chef séparatiste Brahim Ghali, visé par une plainte pour «génocide, assassinats, torture, viol et disparitions ».
A l’origine de cette audition, une plainte pour « arrestation illégale, tortures et crimes contre l’humanité » déposée en 2020 par Fadel Breika, dissident du Front Polisario naturalisé espagnol, qui affirme avoir été victime de « tortures » dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.
L’affaire avait été classée, mais l’enquête a été rouverte en début d’année.
Datant de 2007, le deuxième dossier sur lequel a été entendu Brahim Ghali, lui aussi précédemment classé, a été rouvert à la faveur de la présence en Espagne du chef du Polisario.
Il s’agit d’une plainte déposée en 2007 par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) pour « génocide », « assassinat », « terrorisme », « tortures » ou « disparitions », commis là encore dans les camps de Tindouf, précise cette organisation basée en Espagne.
Ce mardi 1er juin, Brahim Ghali a été cité à comparaître pour être entendu par le juge Santiago Pedraz. Après sa déclaration devant l’audience nationale, plus haute juridiction espagnole, le juge n’a pas décidé de le poursuivre, mais a annoncé que «Brahim Ghali devra pouvoir être localisé à un domicile et joignable sur un numéro de téléphone».
Le chef du Polisario n’a pas été inculpé à ce stade. A l’issue de son enquête, le juge pourra décider de le poursuivre ou de prononcer un non-lieu.