L’indépendantiste sahraoui qui devait se rendre dans un premier temps en Allemagne a été admis…
Brahim Ghali a quitté l’Espagne
Publié leLe chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, dont l’accueil en Espagne pour y être soigné du Covid-19 a provoqué une crise majeure entre Madrid et Rabat, a quitté l’Espagne.
Cette annonce intervient quelques heures après l’audition de Brahim Ghali par la justice espagnole dans le cadre de deux plaintes le visant pour « tortures » et « génocide ».
La décision du juge de ne pas prendre de mesure coercitive à son encontre a ouvert la voie à son départ.
Brahim Ghali « a prévu de quitter l’Espagne ce soir à bord d’un avion civil depuis l’aéroport de Pampelune », dans le nord du pays, a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères, sans préciser la destination de l’appareil mais en indiquant avoir prévenu les autorités marocaines.
Il « avait les papiers à son nom avec lesquels il est entré en Espagne », a ajouté le ministère.
– Avion d’Etat algérien –
Selon le quotidien El Pais, cet avion avait pour destination Alger, dont le gouvernement est le plus fervent soutien du Polisario, et a décollé à 01H40 du matin (23H40 GMT mardi).
Plus tôt dans la journée, Enaire, l’aviation civile espagnole, avait indiqué à l’AFP qu’un avion « civil » appartenant à l' »Etat » algérien, provenant d’Alger et avec Logroño (nord) pour destination, était entré mardi dans l’espace aérien espagnol et avait fait demi-tour sur « ordre des contrôleurs aériens militaires ».
Selon le média en ligne El Confidencial, il comptait récupérer le leader sahraoui pour le ramener en Algérie.
Le chef du Polisario était arrivé le 18 avril en Espagne dans le plus grand secret, à bord d’un avion médicalisé de la présidence algérienne et muni d’un « passeport diplomatique », selon le quotidien El Pais. Il avait ensuite été admis dans un état critique à l’hôpital de Logroño sous un faux nom « pour des raisons de sécurité ».
Le départ de Ghali risque de raviver ces tensions alors que le Maroc a mis en garde il y a quelques jours sur un « pourrissement » de la crise s’il était permis au chef du Polisario « de rentrer chez lui ».