Dialogue social: la Confédération marocaine des TPE-PME dénonce son exclusion et crée son Observatoire

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Dialogue social : la Confédération marocaine des TPE-PME s’insurge et annonce son Observatoire
Le président de la Confédération marocaine des TPE-PME, Abdellah El Fergui. © BO

La Confédération marocaine des TPE-PME dénonce son exclusion du dialogue social et annonce la création de son observatoire. 

La Confédération Marocaine des Très petites entreprises (TPE), Petites et moyennes entreprises (PME) et Autoentrepreneurs a dénoncé son exclusion du second round du dialogue social en cours.

«Nous sommes déçus de constater que nos préoccupations et nos intérêts ne sont pas pris en compte», a déclaré le président Abdellah El Fergui, cité dans un communiqué de la confédération, mettant en cause la légitimité des décisions qui seront prises à l’issue de ce round et assurant que l’absence de la Confédération des TPE-PME aux discussions «affaiblit la légitimité de tout accord conclu».

El Fergui exprime son désaccord fondamental avec l’augmentation du salaire minimum (SMIG) souhaitée par les différentes centrales syndicales, affirmant que cette question «n’est pas d’actualité» pour la Confédération marocaine des TPE-PME.

«La proposition d’augmenter le SMIG pour atteindre 5.000 DH en cette période de grave crise est impossible pour les TPE et PME», souligne la Confédération condamnant «fermement» sa mise à l’écart systématique des rendez-vous importants.

Dans son communiqué, dont la Rédaction de H24 détient une copie, la Confédération attire également l’attention sur la gravité de la situation des TPE-PME et des Auto-entrepreneurs. Selon elle, 99% des faillites déclarées proviennent des rangs des TPE. Et cette proportion est encore plus élevée parmi les auto-entrepreneurs.

Dans ce sens, elle appelle à des mesures urgentes et concrètes pour soutenir les entreprises et préserver les emplois. L’autre constat fait par la Confédération des TPE-PME est «l’absence du ministère de tutelle», celui de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

L’épineuse commande publique

Au nombre des requêtes, la Confédération des TPE-PME, d’une part, sollicite la relance du programme Intelaka. Elle s’est adressée, pour ce faire, au ministère des Finances, au Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM), à TAMWILCOM, et au Fonds d’investissement Mohammed VI. D’autre part, la Confédération réclame les décrets d’applications de la loi instituant 20% de la commande publique aux TPE-PME. Adoptée en 2013, cette loi peine à être mise en œuvre, faute de décrets. En conséquence, «nos TPE-PME perdent chaque année presque 60 milliards de DH», dénonce la même source.

Un observatoire TPE

La Confédération marocaine des TPE-PME annonce la création d’un Observatoire dédié aux TPE. «Cette initiative fait suite à l’une des recommandations de la stratégie TPE lancée en 2013», explique le communiqué. Parmi ses missions, cet observatoire est appelé à mettre en évidence les défis spécifiques auxquels font face les TPE et à formuler des recommandations pour soutenir leur développement et leur croissance.

Abdellah El Fergui a rappelé «l’importance de la collaboration et du dialogue», et l’engagement de la Confédération Marocaine des TPE-PME à défendre l’intérêt de ses membres.

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