Deux Israéliens, dont un enfant, tués dans un attentat à Jérusalem

Publié le
deux,israéliens,tués,attentat,jérusalem,maroc,maroc actu,actu maroc,info maroc,h24Info
Crédit: AFP/

Deux Israéliens, dont un enfant de six ans, ont été tuées vendredi lors d’un attentat à la voiture bélier contre un arrêt de bus à Jérusalem-Est, au premier jour du week-end en Israël.

L’attaque, qualifiée de « terroriste » par la police israélienne, a eu lieu à Ramot, quartier de colonisation juive où vivent de nombreux ultra-orthodoxes dans la partie orientale, palestinienne et annexée par Israël, de la Ville sainte.

L’attentat, dont l’auteur a été tué, a eu lieu sur fond de craintes d’un déchaînement de violence incontrôlable alors que le conflit israélo-palestinien connaît une nette escalade depuis le début de l’année.

Il intervient deux semaines après la mort d’un autre attentat ayant coûté la vie à six Israéliens et une Ukrainienne dans un autre quartier de colonisation juive de Jérusalem-Est.

Ces deux attaques meurtrières testent les promesses du gouvernement, mis en place fin décembre et un des plus à droite de l’histoire d’Israël, qui s’était engagé à prendre des mesures efficaces pour assurer la sécurité des Israéliens, qu’ils vivent en Israël ou en Territoire palestinien occupé.

Selon un porte-parole de la police, vers 13H30 (11H30 GMT) le chauffeur de la voiture bélier, un habitant d’Issawiye, quartier palestinien de Jérusalem-Est, âgé de 31 ans, a percuté « à grande vitesse (…) des innocents qui attendaient à l’arrêt de bus ».

Selon les secours, un enfant de 6 ans a été tué sur le coup.

Alter Shlomo Lederman, étudiant dans une yeshiva (école talmudique) âgé de 20 ans, a succombé à ses blessures peu après avoir été transféré à l’hôpital Shaare Tzedek, où les médecins « se battent pour maintenir en vie » un enfant de 8 ans grièvement blessé, selon un porte-parole de l’hôpital.

Quatre autres personnes ont été blessées, dont deux grièvement.

 

– « Crise sécuritaire » –

 

Les funérailles de l’enfant de 6 ans ont eu lieu vendredi en fin d’après-midi à Jérusalem, conformément à la loi religieuse juive qui exige que les morts soient enterrés le plus vite possible et interdit les enterrements pendant le shabbat (le repos hebdomadaire juif).

Selon un porte-parole de la police, le chauffeur a été abattu par des policiers arrivés rapidement sur les lieux.

Le Jihad islamique, groupe armé palestinien, l’a identifié comme Hussein Khaled Qaraqa, et a qualifié l’attentat d' »héroïque » et de « réponse naturelle et légitime aux crimes de l’occupation » israélienne.

« De tels attentats et leur glorification alimentent un cycle sans fin d’effusion de sang, et doivent être condamnés par tous », a jugé sur Twitter Tor Wennesland, médiateur de l’ONU pour le Proche-Orient, en appelant « à protéger les perspectives de solution à la crise sécuritaire qui s’aggrave ».

Lire aussi: Barcelone suspend ses relations institutionnelles avec Israël

Figure de l’extrême-droite, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est rendu sur place peu après l’attentat, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il a été pris à parti par une foule en colère qui lui a reproché de trahir sa promesse électorale de garantir la sécurité.

D’autres criaient « Peine de mort pour les terroristes! » en référence à une des promesses de M. Ben Gvir. Une partie de l’extrême droite et de la droite israélienne défend cette position sans avoir réussi à faire voter une loi sur le sujet.

 

– « Peur de sortir » –

 

D’autres passants ont crié au ministre « Les pires attentats se sont produits sous ta direction », dans une critique implicite de sa politique, jugée incendiaire par ses détracteurs.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a de son côté indiqué qu’il avait « décidé de prendre des mesures immédiates pour poser des scellés sur la maison du terroriste et la détruire. »

« Je suis en état de choc, j’ai peur de sortir de chez moi », a déclaré à l’AFP Efrat, 16 ans, une habitante de Ramot. « Je regarde sans arrêt autour de moi, chaque personne me semble suspecte. »

L’attentat a eu lieu à quelques heures du début du shabbat alors que « tant de personnes attendaient à un arrêt de bus pour voyager (…) pendant le week-end », a déclaré Eli Beer, président de United Hatzalah, une organisation de secouristes bénévoles.

« Un grand nombre de ces gens (…) viennent de milieux sociaux très défavorisés et ils prennent le bus avec toute leur famille », a-t-il ajouté.

« C’est fou ce qui arrive aux enfants (…) seulement ici c’est devenu normal », a dit Nehurai Dery, un habitant de Rehovot, près de Tel-Aviv, de passage à Ramot. « Le gouvernement doit trouver une solution », a-t-il ajouté.

Le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 43 Palestiniens (parmi lesquels des combattants et des civils, dont des mineurs), huit civils israéliens (dont deux mineurs) et une Ukrainienne, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Deux Israéliens, dont un enfant, tués dans un attentat à Jérusalem

S'ABONNER
Partager
S'abonner