« Le port du masque est tout aussi efficace que le confinement sanitaire, d’où l’impératif de rendre son port obligatoire pour tous », selon un communiqué de la présidence algérienne publié lundi soir à l’issue d’une réunion du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie.
Le port du masque n’était pas requis jusqu’à présent dans les espaces publics en Algérie, qui compte 44 millions d’habitants.
Afin de faire face à la pénurie de masques, le ministre du Commerce Kamel Rezig a fait savoir lundi que l’Etat autorisait provisoirement la production des masques destinés au grand public sans qu’il soit nécessaire pour cela d’être immatriculé au registre du commerce, en raison du contexte sanitaire « exceptionnel ».
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Des mesures complémentaires, qui doivent être détaillées, sont prévues à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan, le 23 ou le 24 mai.
Ces mesures porteront sur les horaires du confinement, les déplacements en province ou encore la visite des cimetières. Lors de l’Aïd el-Fitr, il est de tradition d’effectuer des visites familiales et de se rendre sur les tombes des proches.
Ces nouvelles mesures vont s’ajouter à celles déjà prises dans le cadre du confinement sanitaire, comme l’instauration de couvre-feux, la fermeture des établissements scolaires et des mosquées, ainsi que l’interdiction de tous les rassemblements publics.
Ce dernier point a conduit à la suspension à la mi-mars des manifestations du « Hirak », le mouvement de protestation antirégime dont le pays a été le théâtre pendant plus d’un an.
L’Algérie est l’un des pays les plus touchés en Afrique par le nouveau coronavirus. Plus de 550 décès y ont été recensés depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février, selon le porte-parole du Comité scientifique, Djamel Fourar.
Au total 7.201 cas de la maladie Covid-19 ont été officiellement déclarés sur le sol algérien.