Consommation: jusqu’où ira la flambée des prix ?

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Les prix des fruits et légumes ainsi que plusieurs denrées alimentaires ont connu une augmentation assez conséquente ces derniers temps suscitant l’inquiétude des ménages. Pourquoi une telle flambée ? Ces hausses, sont-elles passagères ou vont-elles s’installer dans le temps ?

Après l’angoisse des effets du Covid, encore perceptibles, tout le monde se soucie aujourd’hui de la hausse des prix des denrées alimentaires, y compris ceux des fruits et légumes, et aux conséquences de cette flambée continue des prix à la consommation. Des hausses qui peuvent s’expliquer dans un premier temps par la flambée des cours des matières premières à l’échelle mondiale et des prix des produits importés.

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Surtout qu’aujourd’hui les tensions inflationnistes s’imposent désormais comme une variable clé dans l’équation de la relance économique post-coronavirus, en particulier dans la zone Euro et aux Etats-Unis.
Cette relance internationale, caractérisée par une forte demande face à une faible offre, a été accompagnée d’une envolée des cours de l’énergie, ainsi que d’une certaine perturbation persistante des chaînes d’approvisionnement.

Au niveau mondial, les prix des produits alimentaires ne cessent de grimper. C’est ce qu’affirme l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui fait savoir que son indice des prix de ces produits a grimpé, en glissement mensuel, de 3% en octobre dernier, soit son plus haut niveau depuis dix ans. La hausse des prix mondiaux des huiles végétales et des céréales est la principale raison de l’augmentation de l’indice FAO des produits alimentaires.

Discours rassurant

Avec cette volatilité inquiétante sur le plan mondial, le gouvernement se veut rassurant. L’Exécutif ne cesse de marteler que le pouvoir d’achat est au cœur de ses préoccupations et que tous les moyens sont déployés afin de réduire l’impact sur les prix des différents produits de grande consommation.
La ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, avait assuré, lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants, que le gouvernement suit avec « grand intérêt » la hausse des prix de certains produits de base. Elle avait estimé que les facteurs ayant conduit à cette augmentation demeurent «conjoncturels». Aussi, la ministre avait rappelé que les prix des produits subventionnés (farine, sucre et gaz butane) sont restés stables grâce à la Caisse de compensation qui permet de supporter la différence.

Compensation

En effet, le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2022 consacre à cette compensation une dotation de plus de 16 milliards de DH, en hausse de 28% par rapport à 2021. Mme Fettah Alaoui avait, en outre, mis en avant les efforts déployés par le gouvernement, via la Commission interministérielle chargée du suivi des prix, pour surveiller régulièrement l’évolution du marché national en termes de prix et du niveau d’approvisionnement.
Cette commission, rappelons-le, avait rassuré, il y a plus d’une semaine, sur la situation des marchés nationaux qui restent approvisionnés d’une manière «abondante», ce qui devrait permettre l’allègement de la pression sur les prix de plusieurs produits de première nécessité.
Le gouvernement a enclenché une série de mesures pour freiner l’augmentation des prix, dont la récente décision de suspendre, à partir du 1er novembre courant, des droits de douane appliqués à l’importation du blé sur les importations du blé tendre et du blé dur et de maintenir la suspension des droits de douane sur les légumineuses et le beurre.

Une hausse prévisible

Sauf que voilà, les prix des fruits et légumes commencent à flamber.  L’association des producteurs de fruits et légumes l’avait prédit il y a quelques jours. Lhoucine Aderdour, membre de l’APEFEL et président de la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL), avait alors exprimé son inquiétude dans une déclaration accordée à H24info.

« Les prix des engrais se sont envolés, particulièrement ces derniers mois. Ceci aura un impact dramatique sur la rentabilité des cultures », avait-il dit. Afin d’atténuer la hausse des prix, l’association avait demandé au gouvernement la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée imposée sur tous les intrants et moyens de production agricoles, «afin d’établir le principe de neutralité de la taxe sur la valeur ajoutée».

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