Chekh Sar lance son “Tinder halal”, une appli controversée mais lucrative

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Ilyass Lakhriss, alias Chekh Sar, ancien rappeur converti en influenceur religieux
Ilyass Lakhriss, alias Chekh Sar, ancien rappeur converti en influenceur religieux

Connu pour ses positions polémiques, Ilyass Lakhrissi, ancien rappeur devenu influenceur religieux, a récemment lancé une nouvelle application de rencontres. Ce « Tinder halal » vise à mettre en relation de jeunes Marocains désirant se marier.

Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Après de nombreuses polémiques, Ilyass Lakhrissi, alias Chekh Sar, revient à la charge. Cette fois-ci, c’est avec une nouveauté que l’ancien rappeur converti en influenceur religieux fait son come-back, mais avec toujours le même registre, à savoir le mariage.

C’est sur sa chaîne YouTube que l’influenceur controversé en a fait l’annonce. Dans une vidéo de près de 20 minutes, il présente son nouveau concept “Almaaqool”, une sorte d’application de rencontres façon Tinder mais “halalisée”. Lancée depuis peu, celle-ci a pour cible les jeunes Marocains esseulés qui ont l’intention de se marier, et ce, “conformément au enseignements de l’islam”, explique Chekh Sar.

Cependant, contrairement à Tinder, “Almaaqool” est une application payante. Pour son “patron”, l’accès gratuit ouvrirait la voie à des “personnes peu sérieuses” désirant autre chose que le mariage, sans respect pour le côté religieux de l’application”. Le prix d’entrée a donc été fixé à 300 dirhams par Lakhrissi.

Lors de l’enregistrement, un formulaire est mis à la disposition des utilisateurs. Ce formulaire contient diverses questions relatives à l’âge, la situation socioprofessionnelle, le niveau d’études mais surtout la “couleur de peau” ou encore la religiosité, la pratique de la religion ainsi que la consommation d’alcool et de drogues des candidats.

Sur les réseaux sociaux, Chekh Sar n’a pas été épargné. L’ancien rappeur est sévèrement critiqué par les internautes qui l’accusent d’instrumentaliser l’islam à des fins purement financières.

Lire aussi. Quand un “blind dating” à la marocaine fait l’unanimité… contre lui-même

Lakhrissi se retrouve ainsi au cœur d’une énième polémique. C’est un fidèle abonné. Quelques années auparavant, il avait choqué l’opinion publique avec une vidéo dans laquelle il filmait le derrière des femmes sur les avenues de la capitale.

A travers cette vidéo, l’influenceur cherchait à remettre en question le “style vestimentaire” des Marocaines qu’il jugeait indécent. À l’inverse de l’effet recherché, sa vidéo a provoqué l’indignation d’une grande partie des internautes.

En 2020, il avait publié un message profondément misogyne sur sa page Facebook. Il y déclarait qu’une “femme qui a fait de hautes études et qui veut intégrer le marché du travail n’est pas bonne pour le mariage à 99%”.

S’adressant aux jeunes Marocains voulant se marier, il affirmait qu’ »avec ce genre de femmes, tu es en train de t’aventurer et de prendre de gros risques. Le taux de réussite là ne dépasse pas 1%.

Le rappeur converti en religieux avait provoqué la colère des activistes féministes. Une campagne de signalement et de boycott s’en était suivie pour mettre fin à sa mauvaise influence sur les jeunes.

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