Offense à des dirigeants arabes au Maroc: le jeu dangereux des islamistes

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Chefs d'Etat arabes comparés à des bovins lors d'une manifestation à Tanger / Capture d'écran
Chefs d'Etat arabes comparés à des bovins lors d'une manifestation à Tanger / Capture d'écran

Il y a deux jours à Tanger, ce qui devait être une ordinaire manifestation de soutien à la cause palestinienne s’est transformée en une mascarade visant à caricaturer et ridiculiser des chefs d’Etat arabes, ne manquant pas ainsi de provoquer une marée d’indignations sur les réseaux sociaux.

Al Adl Wal Ihsane est dans de beaux draps. Le mouvement islamiste s’attire depuis 48 heures les foudres des internautes après avoir sommé ses acolytes de brandir, lors d’une manifestation à la Perle du détroit, des effigies de dirigeants arabes, issus notamment de monarchies réputées proches du Maroc, les présentant avec des cornes comme des bovidés.

Il s’agit, entre autres, du roi Abdallah II de Jordanie, du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, de l’émir du Koweït, Nawaf Al-Sabah et du président de l’Egypte, Abdel Fattah Al-Sissi.

Les figurants adlistes, qui s’en sont donné à cœur joie à cette mise en scène, ont été filmés ligotés et traînés par deux autres comparses qui se faisaient passer pour le président américain, Joe Biden et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, tout en scandant « la normalisation est une trahison ».

L’affaire a suscité une vive polémique sur la Toile et soulevé l’ire de moult Marocains actifs sur des réseaux comme X (ex-Twitter) et Facebook.

Certains d’entre eux se sont adressés directement aux pays arabes visés par Al Adl Wal Ihsane dans cette manifestation pour faire part de leur total refus de ce qu’a commis ce mouvement, « connu pour ses liens avec l’axe iranien et ne représentant aucunement le peuple marocain », tandis que d’autres sont allés jusqu’à présenter des excuses auxdits pays.

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