A la suite d'une erreur, l'UEFA a invalidé lundi le tirage au sort des huitièmes…
C1: Paris SG-Real Madrid, le premier rendez-vous explosif
Publié leLe premier grand rendez-vous de l’année pour le Paris SG tombe le lendemain de la Saint-Valentin : l’équipe de Kylian Mbappé reçoit le Real Madrid de Karim Benzema, mardi (21h00), pour la manche aller du plus séduisant des huitièmes de finale de Ligue des champions.
« Ce pourrait être une finale de Ligue des champions », pour Mauricio Pochettino, l’entraîneur du PSG, vu les noms des clubs, mais aussi des joueurs.
Sur le banc d’en face, Carlo Ancelotti dit exactement la même chose: « Ce pourrait être une finale, et nous avons envie d’éliminer un rival, qui a comme nous l’envie de gagner la Ligue des champions ».
Avec Kylian Mbappé et Leo Messi côté parisien, et peut-être Neymar, de retour de blessure, avec le trio du milieu « Casemiro, (Luka) Modric, (Toni) Kroos qui se connaissent à la perfection », selon « Poche », côté madrilène, et probablement Karim Benzema, qui se sent « mieux » après une blessure à une jambe, le carnet de bal est somptueux.
À la litanie des noms, Ancelotti s’en sort par une pirouette: « On doit penser à bloquer Verratti, Mbappé, Messi, Di Maria, Icardi… On va perdre la tête! Il vaut mieux penser à ce qu’on va faire sur le terrain ».
Mbappé convoité
Parmi les prestigieux invités, il ne manquera que Sergio Ramos, touché à un mollet, qui a fait cet été le voyage Madrid-Paris que la Maison Blanche rêve de voir Kylian Mbappé emprunter dans l’autre sens cet été.
Les deux camps auront les yeux de Chimène pour « Kyky », dont le contrat dans la capitale française expire en juin. Les supporters parisiens ont l’habitude cette saison qu’il leur gagne les matches, comme vendredi contre Rennes (1-0) en Ligue 1, à la dernière seconde. Ceux du Real l’espèrent depuis des années sous leurs couleurs.
Mais « l’objectif » du match n’est pas de convaincre Mbappé de rester au club, « c’est de faire un bon match. Kylian, même s’il est jeune, pas jeune mais pas trop vieux, il est très fort dans la tête, il sait faire la différence. Il est en confiance, même avec toute cette situation, il est à l’aise. On profite au maximum, après il a ses choix à faire », estime le capitaine Marquinhos.
Dans cette soirée de rois au Parc des Princes, Pochettino voit ses joueurs comme « les prétendants » face au ténor aux 13 Ligues des champions, un record, alors que Paris, finaliste en 2020 et demi-finaliste en 2021, court toujours après sa première.
Ancelotti l’a déjà gagnée trois fois comme entraîneur, deux avec l’AC Milan (2003 et 2007) et une avec le Real (2014), « Poche » n’a jamais touché la coupe, perdant la finale 2019 avec Tottenham.
Florentino contre Nasser
Les 22 acteurs vont aussi danser sous l’oeil des deux chefs de famille en froid, Florentino Perez, le vieux baron madrilène (74 ans), et la force montante Nasser al-Khelaïfi (48 ans).
Après s’être déchirés sur la Super Ligue des clubs et avant de se disputer sur Mbappé, les deux rivaux s’affrontent sur le terrain, avec retour au stade Santiago-Bernabeu le 9 mars.
La maison Madrid aussi a l’ancienneté, c’est « un des plus grands clubs du monde » pour Pochettino, et « ce n’est pas qu’une question de joueurs ou de staff technique mais de force interne comme club ».
« Le Real est une grande équipe, et comme club, il a une force incroyable, poursuit l’Argentin. Son équipe sait élever le niveau dans les grands moments d’une saison. En Liga et Copa, ils peuvent ne pas être toujours bien, mais en C1, toujours! Ils ont cette union sacré, cette force mentale ».
Mais « nous ne nous présentons pas en victimes », assure Pochettino, qui en appelle à l’union sacré avec les ultras, qui ont manifesté leur colère contre la direction du club vendredi.
Pour le bal, il a même filé les clefs du match à ses joueurs. « Le coach nous a montré », conclut Marquinhos, sans trahir le secret: « on les laisse dans notre poche pour demain (mardi). »